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Exil, nous voilà... (Krana)

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InvitéInvité
MessageSujet: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptyMer 10 Jan - 15:34

Qui suis-je ? Je ne pouvais pas encore répondre à cette question, ou plus précisément, je ne pouvais plus répondre à cette question. Une demie-heure de cela, j'avais une identité, une raison de vivre et un but à atteindre dans ma vie; bien que ce but s'était transformé en un véritable fardeau, mais au moins je me considérais comme étant un être remplissant une fonction sur cette vaste terre. Et maintenant ? Je n'étais personne. J'étais qu'un vulgaire fugitif ayant ramené involontairement sur terre un chaos sans pareil. J'étais ce chaos, physiquement invaincu, mais dont le moral était hospitalisé. Je pourrais vous parler de mes affrontements, contre @Yasuo, @Kalista, @Kindred ou dans d'autres endroits, mais cela serait-il nécessaire puisque moi-même j'avais perdu tout estime de ma personne. Dire que j'essayais de faire le bien...Je m'étais rendu dans le monde des esprits essayant d'intercepter la brèche ouverte afin d'empêcher l'invasion, mais l'énergie maléfique que dégageait cette dernière m'a transformé en un démon, d'une puissance inégalée dont l'unique but était de semer destruction et chaos. J'étais revenu dans Ionia, une cape faite d'énergie démoniaque flottant derrière moi, semant des particules noirâtres, comme elle s'amusait à liquider mon ancienne vie. J'ai affronté des et des adversaires, nul n'était capable de m'arrêter, j'étais bien trop puissant, et malin. Après quelques légères blessures, j'avais pris la fuite. J'étais toujours à Ionia...Mais, sans identité.

J'entrai dans un magasin, et vu l'état de la ville, le propriétaire n'était pas sur les lieux. J'avais pris le soin de passer inaperçu, me téléportant de maison en maison et personne ne m'avait remarqué...Ionia tout entière me recherchait, discutant déjà des récompenses sur ma tête, mort ou vivant. La ville avait déjà oublié mes nombreux sacrifices pour leur permettre de rester en vie, toutes ces années à les protéger, ma vie ne se résumait qu'au bien d'autrui mais voilà qu'aujourd'hui, j'étais bon à finir six pieds sous terre.

Je pris le nécessaire, me saisissant d'une cape, une cape rouge assez longue pour me recouvrir entièrement. Le col remontait jusqu'au niveau de mes joues, empêchant aux gens de pouvoir m'identifier de profil. Mes épées restaient accrochées dans mon dos sous la cape, ainsi, je pris la route de la sortie. La ville était dans un chaos sans pareil, on voyait des traces de sang sur le sol, des gens s'agenouillant, d'autres sautillant sans cesse larmes aux yeux. J'avais envie, envie de leur aider mais j'en étais incapable, je n'étais plus l'icône que j'étais pour eux, je n'étais plus un demi-dieu mais un démon envoyé des enfers. Ainsi, tenant ma cape de ma main droite, je filai en direction des portes d'Ionia. Mon énergie arcanique était un peu à sec, m'empêchant de me battre ou de faire quoique ce soit sans mettre ma vie en danger, hors il y avait des ninjas expérimentés aux portes de la ville. Il me fallait les passer si je voulais quitter Ionia. Dans ma course effrénée, j'avais exercé une certaine pression sur la pointe de mes pieds, ce qui me propulsa vers l'avant, je grimpai une petite maison sans difficulté, ainsi je pouvais dominer une petite partie de la ville. J'analysais la situation. Il me fallait sortir de cette ville...Mais...attendez...Vous vous rendez compte que moi Shen, j'étais en train de penser à prendre quelqu'un en otage ? Ma pureté s'était envolée. Je vis dans une petite ruelle, une jeune femme, elle était rousse, et combattait les monstres avec une certaine habileté. Elle bougeait si vite, matérialisant des armes sorties de nulle part... J'avais trouvé ma proie.

-Prête pour une petite balade ?

Une gerbe de sang sortit de ma bouche que je crachai sur le sol alors qu'une aura de couleur violette jaillissait autour de moi et en moins d'une seconde, j'étais derrière elle, l'assommant en heurtant sa nuque du revers de ma main. Elle allait tomber face contre terre, mais je la rattrapai, ne souhaitant me servir d'elle comme une carte de voyage. Mais, je tombai moi aussi sur le sol, posant un genou contre terre, du sang s'écoulant de ma bouche, tombant sur le sol en passant à travers le tissu de mon masque. J'avais utilisé beaucoup trop d'énergie. Je la pris alors sur mon épaule et marchai en direction des portes d'Ionia. En y arrivant, je vis les gardes debout, me fixant intensément. Arrivé à une dizaine de mètres d'eux, je touchai une partie de la nuque de mon otage, en 4 fois, puis j'effectuai un schéma en pressant différentes partie de sa nuque, elle se réveilla mais fut incapable de bouger ou de parler, car j'avais bloqué toutes les commandes de gesticulation partant de son cerveau allant jusqu'à ses membres. Son énergie également était inerte. Je pris aussitôt la parole:

-Je passe cette porte ou, je fais éclater sa nuque et sa cervelle en une fraction de seconde...

L'un des ninjas s'écria:
-C'est Shen ! Le salopard ! Le démon du Néant...

J'esquissai un sourire rempli de noirceur.

-Si tu sais qui je suis, mieux vaut me laisser passer non ?

Les gardes s'écartèrent en ouvrant la grande barrière d'Ionia, ainsi je fus hors de la ville...A jamais ? Je l'ignorais.

Je marchais une demie-heure, voulant rapidement atteindre le port de la ville car, ils allaient sans doute envoyer une escouade de ninjas à mes trousses. Le port n'était plus très loin, mais cette fille sur mon épaule qui ne pouvait que cligner des yeux, était lourde, ce qui me ralentissait considérablement.

-Je suis désolé que je sois obligé de te priver de ta liberté durant un moment, mais tu me seras utile pour prendre un bateau...Une fois sur l'eau, je te relâcherai, tu nageras jusqu'à la rive.

Elle voulait sans doute me dire les quatre vérités, mais elle était incapable de mouvoir ses propres lèvres, pénible, non ?

Une dizaine de minutes plus tard, j'étais au port, mais il y avait peu de gens, très peu de gens. La grande majorité d'entre eux avaient pris la fuite vers d'autres petites iles environnantes, et les bateaux restants étaient en très mauvais état. Un homme, faisant deux fois ma taille, m'approcha, voulant m'offrir de ses services.

-Je t'amène à Noxus, Demacia, Bilgewater...Pour 2700 pièces, cela te prendra qu'une journée sur mer. J'ai le meilleur engin de tout le port. T'en dis quoi ?

Il passa une main dans sa longue barbe, reluquant la fille sur mon épaule. J'avais trouvé un assez bon deal.

-Je t'offre la fille sur mon épaule et 900 pièces avec...Cela te va ?

Il tourna autour de moi, reluquant le corps de mon otage, ses fesses bien rondes, son corps bien dessiné dans des habits assez provocants. Bien que cela ne me faisait pas un effet particulier, je le savais, l'homme la désirait ardemment. Il cracha sur le sol, reportant sa main dans sa barbe encore plus sale que le quai. Il cracha une nouvelle fois et me fit un signe de la tête, m'invitant à monter à bord. Il me montra une carte, je pointai Noxus. Ainsi, j'étais en mer avec deux parfaits inconnus, en route pour la terre interdite. Mais, l'un d'eux allait entrer en contact avec l'eau froide sous peu. J'étais sur le bateau, la fille toujours sur mon épaule car malgré tout, je n'allais pas la laisser là avec ce gros vieux taré qui semblait être capable de passer la nuit à faire... des trucs...avec elle. Enfin, la vie de mon otage ne m'intéressait pas, mais malgré tout j'avais la notion du respect. L'homme quitta la zone de pilotage un instant, et s'approcha de moi.

-Je la veux maintenant. J'ai une petite chambre à l'arrière du bateau, donc je la prends. Toi, tu restes ici, tu ne touches à rien.


Je n'étais pas certain d'avoir tout compris mais il voulait, apparemment, prendre la fille et s'isoler avec elle. Je vis ses mains énormes, aussi noires que du charbon, et puant l'alcool s'approcher des cuisses de la jeune fille sur mon épaule qui d'ailleurs pouvait tout entendre. Je pris un risque, c'était le seul moyen de la sauver de cette situation. Je la laissais tomber sur le sol, son cerveau reprenant toutes ses fonctions, donc elle pouvait à nouveau bouger et parler, mais elle était un peu étourdie. Je pris la main de l'homme et en un clin d'œil, je m'étais pivoté dans son dos, maintenant sa main tournée. Il cria de douleur. Je lui infligeai un coup de mon pied au niveau de sa cheville gauche, il tomba un genou contre le sol alors que je brisai son poignet instantanément. Je le relachai et passa en face de lui:

-Saute.

Il restait perplexe, le visage rongé par la douleur. Alors, je touchai l'une des épées dans mon dos.

-Saute. Tu as un bras. Tu sauras nager les 800 mètres nous séparant du port, si tu es rapide.

Il s'exécuta, faisant un grand "Splouf !!" dans l'eau. Je me retournai immédiatement auprès de la fille. Elle était là, sur le bateau, reprenant peu à peu ses capacités cérébrales. Cette technique de ninja que j'avais utilisé sur elle datait de plus de 3 siècles, et elle marchait à chaque fois. Je pris la parole en m'asseyant doucement sur une boite posée non loin du bord.

-Encore une fois, je m'excuse, mais je n'avais pas d'autres choix que de me servir de toi.

Aussitôt dit, je redirigeai mon regard vers la mer, n'ayant pratiquement rien à ajouter. Allait-elle être reconnaissante de l'avoir sauvée de ce gros alcoolique puant les entrailles de la terre, ou allait-elle vouloir m'attaquer et me jeter dans l'eau pour m'avoir servie d'elle ? Je l'ignorais. De toute façon, on était en mer et les possibilités étaient minces, très minces. J'avais changé de patrie...Je n'en avais plus une. J'avais changé de personnalité...Mais, je comptais m'en former une autre. Mon exil commençait ici même. Shen n'était plus le même...Mais en réalité, qu'allais-je devenir ?
InvitéInvité
MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptyJeu 11 Jan - 18:54

Oui, c’était dans cette ruelle sombre que tout commença.  Je ne me souviens pas vraiment pourquoi j’étais arrivée là. Sûrement car j’avais chercher un lieu où me repose après plusieurs heures à fuir la peste et l’infamie qui envahissaient les terres paisible de Ionia.
En effet, tôt ce matin,ces étranges créatures avaient envahies Ionia, causant la peur et la désolation, tuant tout ce qui étaient sur leurs chemins.

Dans la matinée où cette horreur était apparue, je m’étais réveillée sur le flanc d’une colline escarpée. J’étais non loin d’un village annexé à un mort car j’avais prévue de partir aujourd’hui même à l’aube sur les petites îles isolés de la région. En ouvrant les yeux avec difficulté, je remarqua vite l’atmosphère pesante du coin comparé à la veille. L’air était glacial, le ciel nuageux et le vent ne soufflait aucune brise marine. Je posa, encore assise, mon regard sur ce décor: la vue était digne d’une peinture tant  nous aurions pu croire que le temps ne s’écoulait plus ici. Aucun volatiles n’osaient déranger ce silence.
En me relevant, frottant le tissu de mon postérieur pour éliminer les petits cailloux et bruns d’herbes, j’aperçu ce fameux village. Il était bien moins pleins de vie qu’il y a quelques jours. Il était en ruine. J’étais perplexe, que c’était-il passé durant mon sommeil? C’était comme si toute la vie de ce monde s’était éteinte. Il allait me falloir une demi-journée pour atteindre a pieds le village, alors je le lis en route, me questionnant: Était-ce lui? Ce Darkin ayant volé la vie de mon frère?
Tant de questions sans réponses.


Quand je posa  enfin le pied dans le village, je ne pu remarquer ce sinistre théâtre. Tout n’était que ruines et désolation. Il y avait des morceaux de chair au sol à certains endroits. Le sol, lui, était devenu boueux. Non pas dû à la pluie mais dû aux litres de sang arrosant le sol.
Personne ne remarqua vraiment mon arrivée. Les gardes, restant à leur poste malgré ce carnage, avait un regard vide, doté d’aucune émotion. Il faut dire qu’ils avaient sûrement tout perdu. Oui, « tout », ce mot résonnait dans ma poitrine comme un souvenir douloureux. En regardant l’ampleur des dégâts qu’avait subi le village, des troublants souvenirs se superposa sur ma vue.Seuls les pleurs résonnaient dans la grande allée , où plus aucune brise ne faisait chanter les oiseaux et feuillages. Ce lieu puait la mort. J’avança dans ce village, mes geta s’enfonçant dans cette boue rougeâtre. Cela me dégoutée. Je ne posa les yeux sur aucun cadavre ni âme en peine priant des dieux les ayant abandonnés.

J’étais le parallèle de ces lieux: une tenue blanche écarlate, légère laissant chaque mouvement être marqué par les ondulations et balancement du drapé tombant entre mes jambes. Mes cheveux, bien que sombre par ce temps, restait ni plus ni moins toujours d’un rouge écarlate, rappelant le sang chaud, flamme de la vie.

Un léger craquement de bois m’avait interpellé.

Je m’étais donc aventurée sans peur dans une ruelle, posant mes yeux aux couleurs d’un ciel nuageux sur chacun des détails de la scène. J’observais tout. Un reflex me venant de ma propre enfance. C’est lors d’un tournant que je tomba nez à nez face à trois monstres. Ils étaient imposant, aux couleurs sombre et aux griffes tranchantes. Basiquement, quand l’une me remarqua et se mit a faire un léger cri strident, je sorti un petit « La ferme » tout en ayant un petit rictus.

Je décrocha de mon dos un petit bâton bâton noir, aux gravures dorées et rouges. D’un coup sec, il s’agrandit. À son bout, il y avait un cercle dorée. Une arme étrange me diriez vous. Je m’étais mis rapidement dans une position de combat à bâton. La première bête me fonça dessus, j’esquiva d’un pas sur le côté gauche. La bête atterrit derrière moi. Oui, oui, j’étais encerclée. Mais volontairement, ne vous en faites pas. Une fumerole bleuté sortit de ma main, allant se loger dans le cercle de mon bâton. La fumerole magique devint alors rigide, formant une hallebarde.  D’un pas en avant, je pourfendit l’air d’un geste rapide mais stable de mon bras. « Dansons » dis-je, entamant alors une danse mortelle. Je maniais mon arme comme jamais, ne faisant qu’un avec elle. J’esquivais la plupart des assauts des monstres sans aucune difficulté dû à ma rapidité. La première bête fut sans difficulté éliminée, se prenant dans la cage thoracique l’hallebarde. Il n’était pas très intelligent à s’être rué sur moi. J’engagea alors un combat de contre avec les deux autres, je bloquée leurs coups grâce à la longueur de mon bâton. J’annula l’hallebarde, toujours en les bloquant. D’un coup, je repoussa les deux bêtes et fit apparaître un pistolet dans ma main droite. Une balle dans la tête suffit pour l’abattre. Il n’en restait plus qu’une. Je lança donc mon bâton en l’air, d’une simplicité sans pareil. Le regard de la bête avait suivit le bâton qui diminué de taille de nouveau. Lors de cette distraction, je fonça sur le monstre. Je glissa au sol, le dos frôlant presque la boue sanglante. Deux lames apparu dans mes mains. Je les déployées une fois sous la bête, l’éventrant totalement de toute sa longueur. Le sang du monstre n’eut même pas le temps de m’éclabousser tant l’action était rapide. Accroupie, je rattrapa mon bâton, tombant pile là où je l’avais calculée. Je le rangeant, satisf-....

Plus rien. Un trou noir. Je ne sentais plus rien, ni ne voyait. Je n’entendais qu’une voix trouble. Une voix masculine. Qui est-ce? Après ce qui me paru une éternité, j’arrive à ouvrir les yeux. Je voyais trouble. Je distinguais quelques silhouettes au loin, des bâtiments,... Mais, quand je compris ce qu’il se passait, mes yeux s’écarquillent. Impossible de bouger, ni même de crier. Même respirer était devenu une torture. Et cet homme, ne pouvait-il pas me lâcher? Que me voulait-Il?

Le temps passa et je ne pu n’être que spectatrice de ce qui... était peu être mes derniers instants de vie? Je ne fit que l’écouter, dans ce silence forçait. Pourquoi bon s’excuser? Il croyait vraiment s’en sortir aussi facilement? Je rageais de l’intérieur. Qu’il se débrouillait seul pour avoir un bateau! Quand il émit l’hypothèse de me vendre, je me concentra de toutes mes forces pour briser l’état de stade dans le quel j’étais. Impossible. Je ne pouvais qu’observer, presque assommée, cet hideux personnage me reluquer.  J’étais donc condamnée à entendre que leurs petits marchés soit finit? Je devais donc ne servir qu’à être un objet de tentation et de satisfaction. Rageant.

Puis, un second choc. Je me sentis tomber au sol. Je n’avais pas tout compris, ni même réagit directement, mais je pouvais de nouveau bouger. Pourtant, j’étais pris de vertige. Je resta cloué au sol, usant uniquement de mes forces pour lever la tête. L’homme m’ayant kidnappé venait de tenter de m’aider? Il s’avait s’y prendre, totalement même. Un adversaire de taille il semblerait. Il s’assit devant moi, l’air indifférent. Quand il osa s’excuser, je rassemblais mes forces, je me redressais d’un coup, avançant  mon bras vers lui, formant une épée. Je m’arrêta net dans mon mouvement. L’épée s’arrêta de se former à quelques centimètres de ton cou, incomplète. Je fus prise d’un spasme, avant de m’effondrer. Je n’étais pas remis, et utiliser la magie dans cet état.. était bien trop dangereux. Je me hissa à la force des bras, tremblant, un peu plus loin de lui pour me poser contre un rebord d’une caisse. Je le regardait, essoufflée, il eut un long blanc des deux côtés avant que je n’engagea la discussion.

- Tu comptes encore me vendre?

Je ne sais pas pourquoi j’avais demandé ça. Un simple reflex pour engager la discussion. Je le fixait, le regard sans émotion. Je me demandait qui il était, cet inconnu silencieux, mais direct. Le bateau avait quitté les vagues des côtes pour entrer dans la houle maritime.
InvitéInvité
MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptySam 13 Jan - 11:21

Je savais qu'à présent ma vie allait changer complètement et qu'il n'y avait aucune possibilité de faire marche arrière, toutefois je ne voulais pas qu'on me considère comme celui que je n'étais pas. Je n'étais pas un assassin, un criminel ou un encore moins un allié du Néant. Mais, c'était difficile à croire, et maintenant ça l'était encore davantage. J'avais des ninjas d'Ionia témoins de ma prise d'otage d'une civile, et la nouvelle allait atteindre tous les recoins d'Ionia, sans aucun doute, Karma également. Qu'allait-elle en penser ? Je l'ignorais, mais si Karma était si sage, elle saurait que le Shen qu'elle a connu n'aurait jamais attaqué sa propre patrie de plein gré. Mais bon, tout cela était derrière moi. Je savais que dans le futur, tous ces événements allaient ressurgir mais pour l'instant, j'étais en route pour Noxus, le début d'une toute nouvelle aventure.

J'étais assis dans le bateau, le dos appuyé contre le bord alors que l'engin progressait doucement sur les vagues de la mer. On était à environ une journée de Noxus, mais j'étais impatient de poser les pieds sur la terre ferme. Normalement, j'étais capable de m'y téléporter mais, je n'avais aucune énergie, j'étais à sec. La fille me reluquait puis, soudainement, se releva tout en formant une épée qui menaçait de me perforer la gorge et éventuellement, me vider de tout mon sang. Je tournai le visage en sa direction, la pointe de l'épée touchant mon masque au niveau de mon nez. Je la regardais, m'attendant à la suite. Il y avait deux possibilités, elle pouvait littéralement tomber dans le coma, ou s'effondrer sur le sol. Si son énergie magique était assez élevée, elle n'allait que s'effondrer à nouveau, car la technique que j'avais utilisé sur elle empêchait toute dépense d'énergie sur plus d'une demie-heure de temps. Et c'est justement ce qui suivit, elle s'effondra de nouveau au sol, allant s'adosser à une caisse sur le bateau. Une bonne dizaine de minutes s'écoula, je ne disais rien et elle non plus, quand finalement, elle décida de briser la glace entre nous.

-Tu comptes encore me vendre ?


Je redirigeai le regard vers elle, m'apprêtant à répondre.

-Si cela est nécessaire, oui.

Je disais cela tout en me levant lentement, me dirigeant vers elle. Je m'approchai d'elle, et me rabaissant à son niveau, ressentant ton aura.

-Je te conseillerais de ne rien tenter. Une dépense d'énergie physique ou magique serait en mesure de te tuer. Tu peux marcher, gesticuler, mais tout mouvement brusque te mettra dans le coma.

Je me relevai, me dirigeant à l'intérieur du bateau. Je descendis quelques petites marches, j'étais à la recherche de nourriture afin de me nourrir...de la nourrir également ? Peut-être bien, je n'avais aucun devoir envers elle. D'ailleurs, si les choses s'étaient passées différemment, je ne l'aurais pas connue. Disons que comme je l'avais tantôt dit, elle allait peut-être me servir dans le futur. Arrivé au bas du bateau, il y avait pas mal de provisions, il me fallait maintenant faire un choix. Je pris une boite de conserve qui contenait des viandes séchées et des pois grillés, je l'ouvris en me servant d'un couteau que je trouvai sur un étagère. J'en pris un autre que je n'ouvrais pas, j'escaladai les marches et le fit glisser jusqu'à la fille, suivi du couteau.
Je me dirigeai alors à l'autre extrémité du bateau, remontant mon masque qui s'était rétracté au niveau de mon cou. Je m'installai alors sur le sol, les pieds croisés, je mangeais avec une certaine avidité car, je ne m'étais pas nourri depuis plus de 2 jours. J'ignorais ce que faisait ma compagne de voyage, mais il fallait mieux qu'elle se nourrisse car l'entrée à Noxus n'allait pas être une mince affaire, nos vies seraient en danger.
InvitéInvité
MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptySam 13 Jan - 17:44

Elle se complaisait à l’entendre supposer qu’elle lui serait « utile », ainsi elle ne répondit que par un simple sourire. Ça l’amusait, d’être traitée ainsi par un simple inconnu un peu trop prétentieux. Elle le regarda s’approchait d’elle, le fixant avec audace dans les yeux. Il était en quelques sortes son kidnappeur et elle n’était pas capable de se défendre... mais son regard en disait long sur son ressenti. Elle ne voulait pas être là et encore moins de diriger vers les terres Noxienne.
« Noxus »... son cœur se serra, elle grimaça pleins de haine. Pourquoi se rendre chez des meurtriers comme eux? En faisait-il parti? Son apparence, peu commune, était quand même marqué par les traits et coutumes Ionienne. Ses techniques étaient semblables à celle des ninjas. Même si elle ne connaissait peu ces techniques étant donné qu’aucune trace écrite d’eux n’existait. C’était dans l’ombre qu’ils agissaient, logique qu’il ne doit rester aucune trace d’eux.

L’homme se releva, sûrement vite lassé d’avoir à subir son regard insistant. Elle le regarda partir, n’ayant pas foi à se lever. Krana était donc assise , le dos contre le bois brut d’une caisse. Elle fixa sa main, plongée dans ses pensées. Elle méditait sur sa situation, mais surtout la situation du monde. Malgré l’intervention de son kidnappeur, elle n’avait pas oubliée avoir combattu des créatures inconnues mais puissante tantôt. Elle leva les yeux au ciel, tendant sa main par la même occasion, comme pour attraper les nuages de ses petites mains frêles. Effectivement, ses mains étaient petites et fines. Quelques micro-cicatrices s’étaient installées sur ses doigts, laissant des petites griffes blanches sur sa peau. Entres ses doigts, des légers rayons de soleil passaient. Le vent ne soufflait toujours pas... le voyage sera sûrement plus compliqué que prévu. En effet, sans vent, plus de houle marine ni même de brise pour les guider jusqu’à Noxus. Ce bateau avait peut être un moteur? On verra bien mais vu l’arrogance du capitaine, son bateau n’était sûrement pas aussi parfait qu’il le disait.

Pour le moment elle fixait le ciel, aucun volatile.. juste le silence... et lui. L’inconnu était revenu de sa visite, me faisant glisser une boîte de conserve et un couteau jusqu’à moi sans même me regarder alors qu’elle, elle le fixa jusqu’au bout. Elle était perplexe de recevoir un geste de sympathie venant de lui. Ce n’était que de la nourriture, mais même, il n’était pas obligé de prendre cette peine. Surtout qu’il semblait être affamé.

Après avoir fixé une longue minute à fixer sa conserve, Krana eu une seconde de panique. Elle tâta son corps de haut en bas, cherchant quelque chose. Une fois ayant mis la main sur son bâton noir, elle lâcha un petit souffle de soulagement. Elle posa un pied au sol et à genoux de l’autre jambe. Son bâton faisant la taille d’un bâton de relais s’agrandit au contact de la main délicate de la femme. Elle saisit sa conserve, et se servit du bâton pour se maintenir droite. Après quelques secondes de nausée, elle commença à marcher. Elle titubait encore un peu, mais elle s’entêtait à rester debout. Elle observa longtemps, depuis un rebord, la houle marine.

Elle finit par s’approcher de l’homme, se mettant devant et dos à lui. Elle fixa droit devant, se tenant grâce à son bâton.

« - Cher inconnu, je ne pense pas que ce navire peut t’amener à bonne destination sans quelqu’un ne sachant naviguer. » s’exclame-t-elle. Elle marmonna par la suite qu’il s’était débarrassé de manière chevaleresque du capitaine de ce navire.

«  Il te faut quelqu’un pour te conduire à destination non..? Alors engage moi. » dit-elle en se retournant. «  Bien sur... je t’en réclame la modique somme de 500 pièces d’or. Sans compter le fait que je suis dans un sale état de ta faute. »

Elle lui sourit, avant de s’assoir face à lui, en tailleur. Elle lui tendit sa boîte de conserve, ayant bien remarquée qu’il était affamé. Elle le regarda intensément, observant chaque recoin de son visage caché par ce masque. Il avait correctement remit son masque quand elle s’était approchée, un reflex de ninja en effet. Il ne lui avait pas tout de suite répondu, alors avant même qu’il s’élance, elle continua son monologue. Tout en parlant, elle s’adosse de nouveau à un rebord, regardant droit devant elle. Elle parlait d’un ton monotone apaisant, mais savait hausser légèrement le ton pour donner de la prestance à chacune de ses phrases. Elle avait eu, dans son enfance, une éducation de femme, et devenir une bonne oratrice faisait partit de ses cours.

«  Le bateau n’avancera pas. Nous n’arriverons pas à Noxus en une journée en tout cas. Le vent ne souffle plus, et comme je m’en doutais la houle diminue. Bientôt il n’y aura plus aucune vague, et encore moins d’un vent pour nous pousser. Il semblerait que notre monde soit en deuil, mettant en berne tout les éléments constituant notre monde. » dit-elle d’un ton mélancolique. Elle fixa son interlocuteur de nouveau; «  Quel est ton nom? Ce serait dommage de devoir passer plusieurs jours, voir ses derniers jours, en haute mer avec un parfait inconnu. Tu es ninja je me trompe? Je suis Krana. Je n’ai pas grand chose à dire sur moi alors... enchantée ? »

Sur ce ton presque innocent, elle n’oublia pas qu’il était quelqu’un de redoutable. D’un simple moment de nonchalance, il pouvait nous rendre aussi inerte qu’elle l’était tout à l’heure. Et ce capitaine... heureusement que cela s’était arrêté au bras pour lui. Elle resta méfiante, mais bon, autant s’en faire un allier? Voir, s’offrir une couverture pour entrer à Noxus... et se venger.

« Mange. Je te laisse ma part, vagabond. »
InvitéInvité
MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptyLun 15 Jan - 14:58

Dans des situations comme celles-ci, ma notion du temps était impeccable, oui, parfaite. J'étais carrément impatient d'atteindre les terres de Noxus bien que, je n'écartais pas la possibilité que ma vie pouvait s'achever au moment même ou je foulerais le sol de Noxus. La nation rouge n'admettait pas de visiteurs, en aucun cas, ou sous aucun prétexte, tout être humain non Noxien allait être jeté dans les oubliettes ou exécuter avant même de faire quoique ce soit. Tous les êtres dans Runeterra craignaient Noxus, même ses propres habitants. J'aurais pu prendre la direction de Demacia, ou partir vers l'une des îles de Vastaya, ou encore pendre la direction de Piltover, mais non, j'avais quelque chose à voir avec Noxus. On le savait tous, Noxus avait fait libérer Jhin afin d'assassiner Karma, donc je serais en mesure d'obtenir plus d'informations à ce sujet...enfin...si je ne me faisais pas tuer.

Notre petit bateau avançait sur la mer, guidée par les vagues et le vent, on aurait dit qu'on allait passer une éternité au beau milieu de cet océan qui d'ailleurs, me semblait interminable. Pendant ce temps, je me nourrissais avec avidité, car cette traversée dans le Néant m'avait vidée de toute mon énergie, et c'était pénible, presqu'insupportable. J'entendis des pas s'approcher de ma position, c'était sans doute la fille, elle allait vouloir me parler ou peut-être me poignarder dans le dos, mais étrangement, je la faisais quelque peu confiance comme si elle même, m'avait dit qu'elle allait avoir besoin de moi. Peut-être pas, mais sur un bateau en direction de Noxus, on allait sans doute avoir besoin de s'entraider.

-Cher inconnu, je ne pense pas que ce navire peut t’amener à bonne destination sans quelqu’un ne sachant naviguer.


J'avais rapidement abaissé mon masque me retournant, et la regardant s'aider de son bâton pour se tenir debout.

-Hum...

Je n'avais que ça à dire. Oh oui, que ça. Le bateau allait sans aucune doute dans la bonne direction. Comment le savais-je ? Mon intuition. Je faisais confiance à mon intuition qu'aux dires de cette fille qui sous peu, pourrait s'avérer être mon ennemie. Elle marcha et se présenta devant moi, s'installant sur le sol, comme si on était deux amis, frère et sœur, ou moins probablement...un couple perdu en mer. J'esquissai un sourire sous mon masque alors qu'elle prenait la parole. Elle parlait beaucoup, mais au moins elle était l'une de ces rares personnes qui parlaient beaucoup mais qui disaient des trucs ayant effectivement un sens, donc je me plaisais à l'écouter. Ensuite, pour finir son monologue, elle me questionna sur mon identité, me demandant mon nom ainsi que de confirmer mon appartenance à un clan ninja.

-Krana...Original. Répondis-je quand elle me dévoila son nom.

Je la regardais, toujours pas décidé à répondre à ses questions. Je pris la conserve qu'elle m'avait tendue et je la jetai dans un coin du bateau.

-Si j'en avais besoin, crois moi, je ne te l'aurais pas donné.

Je me relevai alors qu'elle restait là, attendant une réponse à ses questions. Mon nom, n'étant pas un élément important dans toute l'histoire, je me contentai de lâcher ceci:

-J'étais un ninja.

Je marchai alors à l'autre extrémité du bateau, non pas parce que je voulais la laisser seule mais tout simplement parce que j'avais entendu un son, un son de moteur vrombissant s'approchant en notre direction. Krana ne pouvait pas l'entendre, du moins pas encore, car l’ouïe des ninjas était légèrement plus développée que celui des humains ordinaires. Le bruit incessant du moteur s'approchait, et c'est ainsi que je vis un bateau s'amener en notre direction, un bateau bien plus grand, bien plus spacieux et bien plus rapide.

-Prépare toi, on a de la compagnie, et pas de la bonne.

Finalement, au bout d'un dizaine de minutes, le navire étranger arriva à notre position. Le navigateur fit en sorte de s'approcher assez pour pouvoir communiquer avec moi.

-HEY ! TOI ! T'as quoi sur ton bateau ?

Était-ce une question ? Une vraie ? Se permettait-il réellement de me questionner sur mon bateau avec une telle arrogance ? Je le regardais, les bras croisés, et je ne comptais pas lui répondre. Il prit une bouteille d'alcool posée sur une caisse, prit 2 gorgées et disparut en passant sur la face Est de son navire. Je restais là, perplexe quand soudainement je le vis sortir accompagné de plus d'une dizaine de mecs, tous costauds, armés de massues et regardant dans ma direction.

-Oh non...Pas ça, pas encore.

Je disais cela quand notre petit bateau fit mine de chavirer, comme si quelque chose l'avait heurté, c'est alors que je vis une corde attachée à un énorme verrou transpercer la faible paroi de l'engin. De l'eau remplissant le bateau, atteignant déjà le haut de mes chevilles. Je fis quelques pas en retrait, ne sachant pas exactement quoi faire face à la cruauté de ces hommes mais surtout face à cette eau ne cessant d'augmenter de volume.

-AHAHAH !! TU APPRENDRAS ! Tu n'ignoreras plus les gens, sale prétentieux... Oh tiens...Attendez, les mecs, il a une...meuf...avec LUI !!!! C'EST LE JACKPOT ! TOUS, SUR SON BATEAU !

Apparemment, Krana allait se faire désirer durant tout le voyage. Je tournai le regard vers elle comme pour dire désolé, mais elle allait pas pouvoir remarquer mon visage éternellement cloîtré sous un masque. Les hommes particulièrement agiles se servirent de la corde reliant les deux engins pour rejoindre le mien, sans aucune honte ou gêne. Le capitaine s'approcha alors de moi, assez près pour que son haleine puant l'alcool me chatouille le nez derrière mon masque multi-toiles-super-tissus-ioniens.

-HUM ! C'EST TA MEUF ? OH OUI, C'EST TA MEUF...BAH DEVINE ! ON NE VA PAS TE LA PRENDRE...

-Je suis juste en face de toi, arrête de crier vieux...

Je me pris une massue dans la tête, m'étourdissant, me faisant valdinguer contre le bord du bateau. Le même homme m'ayant frappé me remit debout, voulant à tout prix que j'inhale l'haleine de pieuvre de son capitaine.

-ON VA LA PRENDRE ICI ! OOOH PRENDRE ? NON, MOT TROP SAGE ! AHAHAHAHAHA ! NOUS ALLONS LA VIOLER, OH OUI ICI ! DEVANT TES YEUX ! REGARDE TA MEUF SE FAIRE...

-Faites ce que vous en voulez, je ne suis que le capitaine de ce bateau. Je ne la connais pas.

Il me regarda de la tête au pied et me lança un:

-AVEC DE TELS VÊTEMENTS ? AHAHAHAHA...

Je ne répondis pas alors qu'il se dirigeait vers Krana en léchant l'ensemble de ses dents d'une manière assez répugnante. Je ne voulais pas tenter quoique ce soit et Krana non plus ne devrait essayer de se défendre. J'avais un plan, et j'allais la communiquer mon plan d'une manière ou d'une autre. Je fis quelques pas en avant, titubant, feintant de me jeter à l'eau, ainsi l'un des gardes vint me retenir, sa massue appuyée contre ma ceinture, prête à me fracturer un os au moindre mouvement brusque. Je me jetai alors sur le sol, relevant la partie inférieure de mon masque, faisant mine d'avoir le mal de mer.

-OH DÉGOÛTANT !!! JE NE VAIS PAS LA VIOLER ICI !! FAIS TON TRUC DANS L'EAU !! LES MECS, ON AURA DE LA VIANDE A DOMICILE, AHAHAHA !!!


Krana pouvait clairement voir que je ne vomissais pas vraiment, je voulais faire en sorte qu'il l'emmène sur son bateau, et ensuite, le plan allait poursuivre son cours. Ainsi, le capitaine prit Krana qui apparemment, ne pouvait pas se défendre à cause du manque d'énergie et la mettant sur son épaule, il traversa sur l'autre navire avec elle accompagné de ses hommes. Tout se déroulait comme prévu. Il fallait tout simplement qu'ils partent, et j'allais me jeter à l'eau, rejoindre leur navire, et les éliminer un par un, ce serait beaucoup plus facile. Ce bateau à moteur allait nous permettre de rejoindre Noxus en moins d'une journée. Si je mettais trop de temps ou que j'échouais, vu l'état de Krana, elle allait sans doute se faire violer, ou pire tuer. Je restai sur mon bateau, accroupi faisant toujours semblant de vomir alors que, le plus grand navire, celui que je convoitais, s'éloignait de moi. Je me jetai aussitôt à l'eau, nageant à une profondeur raisonnable pour qu'ils ne puissent pas me voir. J'allais bientôt y être et décider du sort de chacun. Pendant ce temps, comment était la "relation" entre Krana et SON capitaine ?
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MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptyMar 16 Jan - 11:10

N'ayant pas pu se défendre malgré qu'elle ait tentée de les repousser avec l'aide de son bâton, Krana finit par se replier tout à l'avant du navire. Mais ne faisant pas le poids dans ces conditions face à ces deux gros bras, elle finit capturée. Elle se mit à hurler et à se débattre, demandant d'une voix brisée par les sanglots de l'aide à son compagnon d'infortune. Agacés, les pirates l’ont ligoté. et bâillonné. C’était comme si de nouveau elle finissait prisonnière de son corps. Spectatrice du spectacle que faisait son compagnon, elle finit par le fixer, les yeux en larmes. portée sur l’épaule d’un des matelot et partant en direction de la cabine du capitaine.Elle le regarda jusqu’à la dernière seconde, espérant un acte héroïque de sa part. Mais il resta immobile, laissant Krana devenir le jouet de ces hommes.

Dans la cabine, elle fût jetée sur le lit sauvagement, comme si elle n’était qu’un objet inerte, sans vie ni d’importance. Pendant un moment qui lui paraissait une éternité, seule à l’intérieur, écoutant les rires grave  et fiers des pirates, elle observa les lieux.Cela sentait l’alcool. Le lit où elle avait était placée était rempli de draps venant de divers lieux: il y avait de la fourrure venant des chasses de Freljord, du satin délicat de Demacia et du lin de Ionia. Ces pir ates avaient dû beaucoup voyager et piller. il y avait beaucoup d’autres choses à voir, mais le regard de Krana resta bloqué  sur la petite flamme dansante au dessus du lit. C’était une bougie. Une bougie identique à toutes les autres. Il y en avait partout dans la cabine, étant le seul moyen d’être éclairé en mer. Ce n’était qu’un détail insignifiant pour de nombreuses personnes mais pas pour elle; Elle était terrorisée par le feu.Cette peur était compréhensible sans même connaitre les détails de son histoire, il suffisait de voir ce corps à la  blancheur angélique taché du coté droit par des brûlures d’un rouge cramoisie de sa joue jusqu’à l’épaule. Krana resta le regard bloqué sur la bougie jusqu’à ce que le capitain fît irruptions dans la cabine. Il la fixait d’un regard salace, souriant vicieusement de ses dents noires. Un profond sentiment de dégout l'envahit quand il caressa ses cuisses immaculées. Les larmes lui montaient aux yeux encore une fois, ne pouvant pas se défendre.Il lui arracha d’un coup sec le collier tressé qui lui maintenait le tissu blanc de sa robe pour ne pas dévoiler sa poitrine. Le collier lacha, laissant une marque rouge dans la nuque de la jeune femme. Sa poitrine à l’air libre, l’homme ne pu s’empêcher de rire … un rire effrayant et rempli d’horreur. On pouvait sentir son haleine s’échapper de sa bouche, se mêlant de manière nauséabonde à l’odeur d’alcool qui régnait ici.

Sa peau était poudreuse, blanche et douce, aucunement marquée par une seule petite micro-cicatrice. Seule la couleur rosée de ses tétons était visible sur sa poitrine. Ses seins n’était ni petit, ni gros, d’une taille menue parfaite pour être saisit délicatement dans nos mains. C’est ce que le pirate n’attendit pas de faire, bien moins délicatement. Il saisit d’une de ses mains sale, à la peau poussiéreuse et aux ongles noirs de crasse, un des seins de la jeune femme. Krana poussa alors un cri, un cri étouffé dû à son bâillonnement. L’homme approcha son visage du sien et son haleine putride caressa l’odorat de Krana, qui ne pu s'empêcher de fermer un oeil, grimaçant de dégoût.


-“Quoi? Tu veux dire quelque chose la gueuse?!” dit -il en ayant un rire grave tout en enlevant le tissu que l’on lui avait enfoncé dans la bouche, maintenu par une lanière de cuir nouée dans sa nuque. “ TU LA VEUX DÉJÀ ?!” s'exclama-t-il.

Krana se mit à hurler d’un cri strident, suppliant l’aide de quiconque le veuillent, ce qui a eu l’effet d’énerver l’homme. Il  posa son énorme main sur sa bouche, l’empêchant de crier. Il sortit son sexe de son pantalon, prêt à assouvir ses pulsions sexuelles.Avant même qu’il ne put s’approcher, Krana d’un gestes rapide libéra son visage de son emprise e=et lui mordit sauvagement la main. Il se mit à crier de douleur, l’insultant de tous les noms, interpellant les deux costauds lui servant de garde. Quand ils sont entrés, tout se passa très vite. Krana était vierge et l’idée de perdre une chose si précieuse pour une femme durant un viol ne lui plaisait aucunement. Mais en mordant le capitaine, elle ne risquait plus non seulement sa virginité et son honneur mais aussi sa vie. Elle n’était pas assez rétablie pour se battre en temps normal mais c’était une question de survie, et elle suivit son instinct tacticien. Il lui fallait une arme, et vite. Une arme capable de les pourfendre tous tout en gardant assez d’énergie pour ne pas y perdre la vie. Il fallait une arme assez tranchante pour transpercer leurs musculatures de géant, imposant comme des montagnes. Il lui fallait une arme fonctionnelle , ni trop grande, ni trop petite, assez pour se battre sans pomper de trop dans sa force vitale. Alors, guidée par l’adrénaline, elle matérialise dans son dos un katana, ce qui lui permit par la même occasion de trancher les liens qui maintenait ses poignets liés. En quelques secondes, elle se releva en coupant les liens de ses chevilles et fût de nouveau totalement libre de ses mouvements.

L’un des premiers garde fonça stupidement sur elle. Son imposante musculature lui empêcher de se mouvoir rapidement et avec habilité, pas comme elle. Ainsi quand il donna un grand coup verticale ers Krana, son corps s’étala de toute sa longueur dans le mouvement. Elle se décala sans difficulté pour esquiver et saisit son bras. Elle le tira vers derrière elle, l’enfonçant dans son effondrement corporelle. Il se prit le mur derrière et Krana le transperce de sa lame. Elle retira la lame ensanglantée, le visage froid et sans émotion. Elle fonça rapidement sur le second garde, le tranchant d’un large coup transversale. L’homme posa ses mains sur son ventre, retenant ses tripes dégoulinante qui s’échapper pour tomber à ses pieds, visqueux. Son sang gicla sur le corps de Krana. Le garde ne mourût pas de suite, il eu le temps de se voir littéralement partir, du moins de voir ses tripes partir accompagnés d’un bain de sang. Durant ce coup transversale, la lame, suite à l’activation ‘un petit mécanisme sur le manche, se sépara en plusieurs morceaux de lames, formant une à une une rangée de dents acérées. C’était devenu un fouet tout aussi tranchant qu’une lame normale. La pointe de chaque lames s’étaient enfoncées dans la chair du cou de ce cher capitaine, faisant bien moins le malin maintenant. Au milieu du pont, face à ses moussaillons, le capitaine encore le pantalon baissé se tenait debout, immobile. Les griffes du fouet s’étaient refermées sur lui, et d’un geste imprudent, cela lui arracherait la carotide ou la pomme d’Adam. Il était piégé, comme elle il y a quelques minutes.
Le tenant d’une main ferme, comme un animal en laisse, Krana apparu derrière lui. Tout le monde restait immobile et silencieux, ne voulant pas jouer la vie de leur capitaine. Sa poitrine dénudé avait été souillée par les éclaboussures de sang encore chaud les gouttes glissant sur ses arrondis gracieux. Sa brûlure à l’épaule était très visible dans cet accoutrement.

-”C’est à mon tour de jouer au plus méchant.~” dit-elle, le visage marqué par un désir aussi profond que sombre.

D’un geste net, elle tira sur le manche de son fouet vers l’arrière, arrachant littéralement la tête du capitaine. C’était d’une telle violence que sa tête vivolta avant de s’écraser au sol, le corps tombant raide mort après. Son cou était en charpie, la chair avait été broyer autant que ses os. Pris de stupeur, les autres pirates n’eut pas le temps de réagir qu’elle fit danser son fouet autour d’elle, tranchant comme dans du beurre leurs membres. Les doigts, mains, jambes, nez, oreilles, bras ou tête, rien n'échappe à la sentence. L’avantage de la matérialisation été que ses armes étaient toujours d’un tranchant inégalable comparé aux autres armes qui s'abiment avec le temps malgré l'aiguisage.

Mais soudain sa vue se troubla, ses gestes n’était plus aussi rapide, souple et suave qu’avant. Ses bras devenirent lourd … Son arme se dématérialisa, disparaissant en milles morceaux bleuté s’envolant dans le ciel. Elle resta immobile, debout, face à deux-trois pirates survivant. Remarquant son moment de faiblesse, ils se ruent dessus, menaçant.

Krana ne réagissait pas, le regard vide. Elle aperçu une silhouette familière se hisser sur le pont du navire. Rapidement, cette silhouette elimina les pirates restant tandis qu’elle s’avançait vers elle. Elle ne voyait qu’une silhouette floue, mais une silhouette lui donnant confiance, alor elle marcha en titubant vers elle. Elle se mit à cracher du sang lors d’une quinte de toux, mais ne s’arrêta pas.Elle savait qui c’était.

- “ T...es...à.” murmura-t-elle, presque face à lui, ces mots incompréhensible, avant de s’effondrer.


Krana dormit pendant un peu plus de deux heures, assez pour retrouver une bonne partie de ses forces et ne plus être en constant danger de mort. Elle ne se souvenait que de morceau de souvenir. Elle savait qu’elle était tombée et qu’on l’avait portée.  Cela sentait l’alcool. Elle se souvenait de cette odeur. C’était la cabine, elle en était sûre. Elle resta assoupie, les yeux fermés dans le lit. Elle pouvait sentir la chaleur et le poids des fourrures du lit. Elle finit par ouvrir les yeux, fixant de nouveau cette petite bougie. Elle soupira et se leva les yeux encore mi-clos. Il n’y avait personne dans la cabine, même les corps avaient disparue..mais le sang non. Elle remarqua par la même occasion qu’elle portait la même tenue, mais que le sang sur sa poitrine  avait été grossièrement nettoyé avec de l’eau. Même si son Obi tenait encore le bas de sa robe, elle décida de fouiller dans les coffres de quoi changer de tenue. Il fallait bien, sa tenue était visiblement trop aguicheuse pour les hommes et elle avait eu assez de soucis pour le moment.Elle trouva un pantalon et une tunique de toile. c’était mieux que rien.  Elle se déshabille, laissant tomber sa robe blanche le long de son corps, caressant délicatement ses jambes. Elle enfile cette tenue de fortune et l'ajuste au niveau de sa taille. Ayant aussi trouvée des chausses de marins, elle les mit et sortit. Cela lui donne un look de garçon manqué, mais ses longs cheveux écarlate coiffée en tresse et sa poitrine empêcher le doute sur son sexe. Il n’y avait personne ici non plus, le pont était vide. Où était-il? se demanda-t-elle en allant s’accouder aux rebords du navire, fixant l’horizon. Avec le moteur de ce navire, nous serions à Noxus, sans dormir, tard dans la nuit. C’est vrai que la destination était Noxus, cette capital ensanglantée où règne les meurtriers et voleurs, au paradis des péchés. Pensive, elle fixa loin devant elle. Elle n’y était jamais allée, ce ne lui était jamais venue à l’idée d’aller là-bas. Pas chez ceux ayant tués sa famille et brûler son village. Pas ceux ayant fait de son frère un Darkin.  Et cet homme... il avait vu sa folie sanguinaire. Qu'allait-il pensé d'elle? Pleins de questions la tourmentée, alors elle fixa le ciel. Le soleil commençait à se coucher, allant se reposer bientôt sur l'océan sans fin devant elle.
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MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptyMer 17 Jan - 17:12

Comment allais-je gérer cette situation ? Je l'ignorais car mon plan était inachevé, je m'étais dit que j'allais nager jusqu'au bateau et éliminer un à un chacun des pirates, or il pourrait s'avérer qu'ils étaient en groupe dans une seule et unique salle. J'avais sauté dans l'eau à l'aveugle, que ce soit mentalement ou émotionnellement, c'était un peu inepte de ma part. Du côté mental, je m'étais pas préparé à un quelconque échec de mon "plan", et du point de vue émotionnel, je ne m'étais pas rendu compte que j'avais strictement rien à perdre. La fille ? Je ne la connaissais pas, peut-être qu'elle avait bien l'habitude d'être montée...Pourquoi devrais-je m'en faire ? Je sentais toutefois un devoir de la protéger parce que oui, je fus celui qui la retira d'Ionia pour qu'elle vienne risquer "une nuit torride" en mer au milieu de nulle part. Mais bon, j'étais persuadé qu'elle allait m'être utile durant ce voyage ou peut-être même durant mon exil à Noxus. Tout cela était un peu flou...Aussi flou que mon avenir.

Je nageais sous l'eau, les propulsions des turbines du bateau me frôlant le dos, j'étais rapide, assez rapide pour atteindre le bord en une minute. Je m'étais accroché au bord du bateau en usant de mes mains, je me hissai lentement, prenant le soin de jeter un coup d'œil, mais il y avait personne; tout le monde semblait nourrir le désir de s'amuser avec Krana. Je me hissai complètement avant d'effectuer un saut dans le bateau, me réceptionnant doucement sur la pointe des pieds. Le côté Ouest était vide, il me fallait donc vérifier la face Est, ce que je fis sans plus tarder. Je m'approchai lentement, jetant un bref coup d'œil au tournant et effectivement, j'aperçus un homme. Il était grand, costaud et était armé d'une massue. Il marchait en sens inverse donc il ne me voyait pas encore. Usant de mes capacités d'infiltration hors-normes, je m'approchai de lui, imitant ses pas et restant bien caché derrière son dos. Il semblait se douter de quelque chose, alors brusquement il se retourna, j'avais aussitôt passé derrière lui, continuant mon petit jeu à l'imiter. Je finis donc par passer devant lui, histoire de poursuivre ma mission. Il ouvrait la bouche, voulant alerter les autres de ma présence mais, j'avais frappé sa pomme d'Adam de mon index et de mon majeur collés, aucun son ne s'émettait, il ne pouvait plus parler alors que ses yeux semblaient vouloir sortir de leur orbite tellement il était surpris. Je le saisis par le cou et l'envoyai par le bord, le jetant donc à l'eau. S'il savait nager, il allait vivre. Ou pas.

Je m'étais approché de la petite chambre dans laquelle se trouvait Krana, tout semblait si calme à l'intérieur que je me disais qu'il ne s'agissait plus d'un viol, mais d'un truc parfaitement consenti. Je passai sur le côté Est, trouvant une petite fenêtre me servant de connexion visuelle avec ce qui se passait à l'intérieur. Je vis la main du capitaine s'aventurer sur les cuisses de Krana alors que les autres souriaient de leurs dents, et probablement du contenu de leurs caleçons. Quelques instants plus tard, ce fut le coup du collier qui fut arraché de son cou, relâchant par la même occasion sa robe qui dévoila sa poitrine. Je voyais ses seins là, livrée aux regards étincelants des pirates. Enfin bref...Ces détails ne m'intéressaient pas particulièrement, je me préoccupais davantage à la sortir de cette pièce embaumée d'un nuage d'impureté et de salacerie.

-Je le sens, ça va mal se finir...

J'observais la scène, je ne pouvais pas intervenir maintenant sans mettre la vie de cette inconnue en danger. Quand l'homme porta sa main sur l'un des seins de la jeune fille, j'avais instinctivement crispé mes doigts sur la paroi du bateau, y imprimant mes 5 doigts ayant déformé le métal même, mes yeux virèrent au bleu. Je pris une profonde inspiration, cherchant à me calmer. Après tout, j'étais Shen, et j'avais horreur de cette scène parfait exemple du déséquilibre. Elle était impuissante, alors que l'homme était au dessus d'elle et se permettait de la toucher sans gêne et sans aucune retenue, pressant son sein avec avidité. Je m'étais calmé, mais ma main avait fini par perforer le métal quand il avait sortit son sexe, pendouillant devant la jeune fille, ou encore devant sa poitrine. Je restai là, comme s'il s'agissait d'un spectacle, d'une pièce de théâtre.

-Mais...Fais quelque chose ! Bon sang ! avais-je dit essayant de contenir ma rage.

Soudainement, je vis une lueur prendre forme dans la main de Krana, donnant naissance à un katana, une lame fine et assez longue pour effectuer le travail. Un rictus se dessina sur mon visage alors que je l'observais éliminer les hommes un par un avec une telle grâce et agilité. C'était plaisant à voir. Elle décapita même le capitaine, celui qui quelques secondes de cela s'apprêtait à la souiller. Mon sourire disparut quand je voyais son énergie se dissiper, et qu'elle allait s'affaler sur le sol. Je me ruai donc en direction de l'entrée, constatant la présence de trois pirates. Ils me regardèrent en ricanant:

-Mec, ne te complique pas la tâche. Bois un coup avec nous, et regarde (Il pointa le corps évanoui de Krana au sol), elle est à nous ce soir. On la dévore ? Tu es partant ?

L'un d'entre eux passa une main sur un étagère non loin, me lançant une bouteille d'alcool, ignorant que cette bouteille allait me servir d'arme.

-3 secondes.
-Quoi ? me questionna-t-il.
-1 seconde par tête.

Alors que la bouteille allait se loger dans ma main, je l'éclatai de mon poing, les particules tranchantes se flottant dans l'air. J'étais assez rapide pour saisir trois d'entre elles. Je fusai en direction du premier gars, perforant son œil d'un morceau de verre qui atteignit l'arrière de son crâne, son compagnon eut à peine le temps de tourner la tête que son cou était cisaillé à plusieurs endroits, pissant son sang. Le dernier eut le réflexe de lancer un crochet du droit, j'esquivai alors que j'introduisais littéralement une des particules tranchantes dans son torse, transperçant son poumon. Ils tombèrent sur le sol, le corps inerte. Je marchai alors en direction de Krana, constatant qu'elle avait perdu connaissance. Je la laissai sur le sol, il me fallait tout d'abord débarrasser le navire des corps. Je m'exécutai aussitôt en jetant les cadavres dans la mer. Je retournai à l'intérieur, il était donc temps de m'occuper d'elle. Elle avait les seins tachetés de sang ainsi que le visage. Je pris un peu d'eau dans un récipient que j'appliquai sur sa poitrine, puis je laissais l'eau couler sur son visage doucement. Je ne voulais pas la réveiller, il fallait bien qu'elle dorme pour reprendre des forces et se préparer pour l'entrée à Noxus. Je la pris sur mon épaule et la déposai finalement sur le lit, remontant sa robe et envoyant une couverture sur son corps assez vaguement. Aussitôt fait, je sortis hors de la cabine prenant le soin d'allumer une bougie car la nuit tombait déjà. Je fis un saut, grimpant sur le toit de la chambre, m'y installant les pieds repliés, je regardais en face de moi, les première lumière de Noxus se présentant.

-Presque.

Je disais cela alors que je voyais Krana sortir de la cabine, habillée d'une manière assez...étrange. Je la regardais du haut de la cabine.

-Non. Tu vas devoir te changer encore une fois, si tu veux rentrer à Noxus. Ton corps nous a été utile et il le sera encore. Il te faudra donc exposer tes formes, cela nous servira de passeport, cela n'est qu'une recommendation. Tu as le choix de suivre mes conseils, ou de te jeter à l'eau.

J'avais aussitôt redirigé mon regard vers Noxus, impatient d'atteindre le port. Krana s'exécuta, rentrant dans la cabine une nouvelle fois pour se changer. Elle ressortait habillée d'une manière assez provocatrice. Son haut était descendu assez bas pour remonter les collines formées par sa poitrine, alors qu'elle avait coupé sa robe, mettant en valeur ses cuisses. Ses cheveux formaient une seule et longue tresse allant se reposer au milieu de ses seins, de quoi éblouir les regards des gardes Noxiens. Je sortis mes deux épées que je m'étais mis à consulter de très près. L'une d'elles brillait d'un bleu étincelant et magique, ce que Krana pouvait remarquer alors que l'autre était une lame basique. Je jetai un coup d'œil vers elle.

-Bien. Tu es parfaite, oui, parfaite pour la mission. (Je pris une pause) Shen, tel est mon nom.

J'appelais ça une mission, mais elle n'avait rien à voir avec mes objectifs ou mes délires. Vu qu'elle s'était retrouvée sur ce navire, elle allait devoir m'accompagner pour ne pas se perdre à Noxus. Je n'étais certes pas Noxien, mais j'y étais allé une fois déjà et mes souvenirs étaient bons, assez pour me souvenir des moindres détails, comme des odeurs par exemple. Je joignis mes deux mains, me concentrant l'espace d'une seconde et canalisant mon énergie au niveau de mes pupilles. Elles changèrent en bleu, cette même couleur qui formait mon épée spirituelle.

-Je vois...Ce n'est pas clair...Mais je crois apercevoir 8 gardes sur la face Nord, 10 sur l'Est, 10 sur la face Sud, et 10 pour l'Ouest.

Je redirigeai mon regard vers Krana, ayant oublié de reprendre ma vision normale. A la première seconde, je la vis nue, ensuite ce fut la vision de ses organes puis son énergie spirituelle. Je portai instantanément une main sur mes yeux, reprenant la propriété des pupilles humaines. Elle allait sans doute s'en douter de tout ce que j'avais pu voir en elle.

-Désolé.

Mis à part ses vêtements assez extravagants qui exposaient la moindre parcelle de ses formes, j'avais pu voir bien plus que ça... Mais bon, rien de cela n'allait tâcher l'accomplissement de mon infiltration à Noxus. J'étais un homme, elle était bien une femme, mais avant tout, j'étais un homme avec un objectif et femme ou pas, j'allais l'atteindre. On était encore à plus de 10 kilomètres de Noxus mais j'avais déjà pu visualiser le nécessaire. Au bout d'une heure, on allait atteindre les ports de Noxus. J'avais en tête d'infiltrer Noxus sur l'aile Est, car bien que le Nord comptait 8 soldats, j'étais certain que la face Nord de la muraille cachait une quelconque arme, ou système d'alarme. Il nous fallait la force, la puissance, la vitesse, mais surtout l'intelligence...La Nation Rouge n'allait pas être facile.
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MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptySam 20 Jan - 19:35

Krana était restée silencieuse pendant tout le reste de la traversée. Elle n’avait posée aucune question ni refusée sa demande. Même si elle en était arrivée à n’être qu’un outil pour sa « mission », objet de tentation pour les hommes, elle garda les lèvres close. Son visage était resté sans émotion, laissant un silence pesant.

De nombreuses questions l’ont torturée, se remettant en question sur ses actes et surtout... ses méfaits. Oui, elle était restée perplexe sur ce qu’elle avait fait il y a quelques heures. C’était pour certain de la simple légitime défense, mais pas pour elle.  Quelque chose grandissait en elle depuis déjà plusieurs années, se libérant dans un courroux sanguinaire à certains moments. Était-elle devenue un monstre, à l’image de son frère perdu? Elle ne le savait pas, mais cette haine, elle le sait, la tuerait un jour. Elle détruirait tout sur son passage tant que ce corps fébrile la supportait. C’est ainsi que Krana broya du noir, laissant apparaître une certaine haine apparaître sur son visage. Il faut dire que, plus le port de Noxus était visible, plus elle ne rêvait que prendre le contrôle du navire et partir loin, très loin. Mais quand son compagnon annonça son nom, cela la sortir de sa torpeur haineuse. Elle ouvrit grand les yeux de surprise. Cette mine étonnée montrée une légère émotion de joie dans ses yeux, une étincelle de vie qui l’avait sortit de ses sinistres pensées. Krana ne lui répondu uniquement par un sourire, qu’elle tenta de cacher en regardant la mer qui prenait fin face aux grandes murailles de Noxus. Elle l’avait alors écoutée, fixant cette imposante cité. Il semblait voir par delà la vue humaine, par delà notre monde même. Nous étions encore si loin, nous ne voyons que les murs de la capital, pourtant il décrivait les lieux et personnes présentes sur les murailles comme-ci il y était. Elle était décidée à l’aider, non pas par obligation, mais car elle le voulait. Il lui avait malgré tout déjà sauvé la vie, du moins sa virginité, deux fois. C’était peu pour le remercier, mais déjà trop pour Krana, qui malgré tout, s’était retrouvée à Noxus de sa faute. Cette ville puait le crime et la perversité, elle était connue malgré tout pour son système économique efficace, plaçant tout le monde sauf les nobles, sûrement car ces familles existaient au début de la cité, sur le meme pieds d’égalité. Mais, les sombres désires de conquête de son dirigeant plongèrent la cité Noxienne dans la malice et le vice, à jamais condamnée dans cette folie meurtrière d’être la plus puissante.

Pendant qu’elle écoutait ce fameux Shen, elle le regardait de la tête au pied. Il avait énormément de prestance, il était puissant. Elle n’avait jamais prêtée attention à son apparence avant mais cette fois-ci, un sentiment inconnu lui disait de le faire, dictant ses pupilles. Son regard finit par se croisé avec celui de l’homme, remarquant ses pupilles ayant pris une lueur de bleu lavande. Sans vraiment en avoir la preuve, elle s’était sentit impuissante face à ce regard, sentant qu’il n’y avait plus aucune intimité durant un instant. Elle se retourna par réflexe, fronçant les sourcils. Krana soupira quand il s’excusa... en effet, il l’avait épiée au plus profond d’elle. C’était une situation très gênante, perturbant la jeune femme un instant. Mais elle se ressaisit, frottant son visage entre ses mains, comme pour faire partir cette idée.

Le navire allait accosté au port. La plupart des acheteurs se stationnait directement sur les pontons, hors de la cité. L’odeur du sang salé régnait, mélangée avec l’odeur des poissons fraîchement pêchés. Il n’y avait aucun garde d’ici jusqu’aux différentes entrées de la cité, c’est pourquoi elle avait suivit Shen, s’avançant d’un pas léger mais pressé vers la face Est de la cité. Elle avait du mal à le suivre, il marchait en effet vite, et le regard de Krana n’arrêtait pas de se poser sur divers détails comme les fruits de mer, le duo de rats traînant autour d’un tonneau de bois, les dents noires derrière le sourire joyeux d’un marin ayant vendu toutes ses marchandises. Elle n’était jamais venu ici, alors elle était très curieuse.

Krana avait passée sa vie à s’entraîner et à étudier, connaissant énormément d’histoires et récits sur Runeterra, mais jamais elle n’avait mis les pieds ici.

Durant une marche d’environs un quart d’heures, ils s’étaient stationnés devant une grande muraille faite de roches et aciers sombres. Il y avait une porte, gardée par deux soldats. Les autres soldats, huit au total, étaient en train de longer la muraille. Les arbres cachés leurs présences pour les gardes étant en haut de celle-ci tendit que les buissons les cachés de ceux patrouillant en bas. Après de longues minutes d’observation silencieuse, l’homme se redressa, décidait à bouger. Instinctivement, Krana attrapa l’avant-bras de Shen, le retenant. Il s’était retourné, la regardant du coin de l’œil. Après quelques secondes à le regarder, elle arrêta de garder ses lèvres closes, serrées.

- « Je.. laisse moi faire. Attends le bon moment, et disparaît. »

Elle le lâcha, et se redressa à son tour, frottant le peu de tissu lui servant de tenue pour enlever la poussière. Elle replaça une mèche étant venu caressait son visage, et, après avoir lâché un léger soupire, s’avança vers les gardes de manière déterminée. Un faux sourire apparu sur son visage quand les gardes l’aperçu. Elle prit des mimiques féminines, dans l’extrême même de la vulgarité, mais cela était son but, elle voulait avoir l’air d’une fille facile.

- «  Dis donc, mes beaux et forts soldats, cela ne doit pas être dur d’attendre ici pendant des heures... seuls? » dit-elle, en rigolant un peu.

Les deux gardes de la porte se regardèrent avant de sourire. L’un d’eux s’approcha de Krana. Il était grand, vraiment grand comparé à elle ou encore Shen. Une montagne de muscle en armure de cuir et d’acier. Il planta son espadon au sol, la regardant de haut.

- « Je ne crois pas être seul maintenant! » dit-il en riant avec son camarade.

Krana avait saisit de sa main blanche, se tenant sur la pointe des pieds, le menton du soldat. Elle lui sourit avant de lui murmurer:

- «  Voulez-vous bien aider une jeune femme apeurée et blessée? Je me suis fais mal à la hanche, vraiment mal... oh, cette douleur est insoutenable. »

Ce n’était pas vraiment un murmure car les gardes se tenant au pied de cette muraille Est l’avait entendu eux aussi. Quand elle tira le soldat dans la salle de garde, se trouvant dans la muraille même, sa petite porte en bois à l’entrée. Elle s’assit sur la table, face à la porte. La table était grande et en bois brut. Elle regardait en souriant les six hommes rentraient, assoiffés par une envie... sexuelle. Elle eu le temps d’apercevoir le ninja passait discrètement dans le dos des soldats, entrant alors dans la citadelle. Il n’y avait pas beaucoup de solutions, il fallait se débarrasser de ces porcs en armure avant qu’ils ne la touchent, mais sans donner l’alerte. En soit, la seule idée pour cacher cette intrusion était de les assommer... c’est ce qu’elle fut. Après avoir enlacée de son petit corps un des soldats, celui-ci portant ses mains sur les fesses de Krana, elle plaça son poing à l’arrière de son  crâne. Une légère étincelle bleutée avait entourée durant une microseconde son avant-bras jusqu’au poing. Elle avait décuplée sa force dans ses bras, légèrement, sans utiliser trop de son énergie. Elle allait se débrouiller sans aucun soucis.

Alors elle lâcha un coup de poing rapide mais précis sur la tempe du soldat, l’assommant sur le coup. Elle repoussa le corps du soldat, prêt à s’effondrer sur elle, avec un coup de pied. Elle utilisa malgré tout le corps du premier garde comme tremplin pour foncer sur les autres. Elle assomma en premier les deux gardes les plus proches de la porte, fermée, pour éviter toute fuite. En voilà trois de moins, aux trois autres maintenant. Eux, avaient eu le temps de réagir, sortant leurs armes. Les noxiens semblaient aimer les grosses armes... Elle attendit qu’un des trois hommes lui fonce dessus pour esquiver sur le côté. Oui, cette même esquive habile que sur le navire. C’était si simple d’esquiver une attaque de face quand celle-ci entraînait le corps de leurs opposants dans ce mouvement sans fin. Ainsi, elle l’assomma d’un coups dans la nuque... oui, raté, elle avait visé la nuque, lui faisant le coup du lapin. Dommage, il mourra sur le coup. Sans perdre de temps, faisant valser les verres en bois sur la table, elle glissa sur ce long bout de bois après avoir sautée dessus, pour aller atterrir derrière eux. D’un coup de pied elle en assomma un, d’un coup latéral puissant dans sa tête chauve et tatouée. L’autre, planta sa hache au pied de Krana, qui lorsqu’il s’acharna a l’enlever de son socle, se mit a avoir un petit rictus. Elle lui mit un coup sur la tempe, l’assommant aussi.

Voilà les six soldats au sol, évanouis. La jeune femme maquilla la scène en versant plusieurs fois le liquide alcoolisé de plusieurs bouteilles. Cela avait l’air d’une bagarre suite à une trop grosse dose d’alcool. Après s’être essuyée la robe, elle sortit de la pièce, se tenant sous la grande porte, immobile. Elle regardait le port que l’on pouvait apercevoir d’ici. C’est vrai que le navire était encore là, elle pouvait reprendre la mer et fuir cette ville maudite. Mais, un sentiment lui serra le cœur, ce qui lui fit baisser le regard au sol. Elle avait du remords d’avoir eu cette pensée de s’enfuir, pourtant il n’y avait pas de mal à ça. On l’avait arrachée à sa vie de bohème, elle était en droit d’y retourner. Pourtant, elle tourna les talons, entrant en courant dans la cité. Elle courait au milieu de la grande rue, elle était encerclée par des bâtiments immenses plongeant les ruelles dans une pénombre continue. Après ayant remarquée que les nombreuses personnes la fixait, sûrement dû à son accoutrement et à son attitude, elle se calma, essoufflait. Elle regardait autour d’elle en marchant, cherchant cette silhouette si familière à présent.

« Shen, où es-tu? »


Cette phrase résonnait dans le crâne de Krana, pendant qu’elle s’aventurait toujours plus profond dans la cité. Elle traversait les ruelles.. certaines étaient le théâtre de meurtre et de viol, mais ne l’empêchant pas de poursuivre cette quête sans fin, dans ce labyrinthe de perversité, de retrouver son compagnon. Son cœur se serrait au fur et à mesure que les visages défilés, mais aucun n’était le sien. Elle finit par s’arrêter dans une ruelle, essoufflée. Elle s’était assise sur une marche, recroquevillée sur elle même. Elle était seule maintenant, seule dans cette nation qui l’a terrorisée. Pourtant, elle n’avait pas eu peur de s’adonner à ces jeux de séduction pour l’aider ou encore à courir dans les rues de Noxus, sans peur, à sa recherche. Mais maintenant, la vérité était là: Elle était seule, perdue, dans cette cité qui lui avait fait perdre sa famille, son confort quotidien, qui l’avait détruite.
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MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptyLun 22 Jan - 21:26

Personnellement, je connaissais les risques que je courais en me dirigeant vers Noxus, oh oui, j'étais au courant des atrocités que subissaient ceux qui osaient s'aventurer dans les contrées Noxiennes. Certains d'entre eux, les plus chanceux, avaient la chance d'être en vie mais jetés dans des cachots, et les quelques uns restants étaient exécutés une fois qu'ils avaient passés la barrière. La seule façon d'entrer à Noxus était d'avoir une information utile au progrès de la nation, et encore, si elle ne s'avérait pas super utile, le messager serait tout de même tué. Je ne comptais pas utiliser une telle stratégie, j'allais entrer par mes propres moyens, j'allais infiltrer Noxus. N'étais-je pas un ninja ? Le meilleur d'Ionia ? Je savais pertinemment qu'en quelques secondes, je serais déjà derrière ces imposantes murailles...

Le bateau avait fini par accoster, ainsi Krana et moi descendirent et nous entrâmes dans le port de Noxus. Le port était rempli de gens, pas spécialement de Noxiens mais peut-être des commerçants, des pêcheurs et d'autres épaves vivantes du coin. On avançait lentement, car on évitait de passer pour des gens suspects dont l'unique objectif était d'entrer à Noxus sans appartenir à la nation. J'avais le regard vif, tenant compte des moindres détails et surtout des moindres regards qui s'étaient figés sur nous, principalement à cause de Krana. Les faibles lumière du port permettaient de voir son accoutrement ainsi que ses formes gracieuses et particulièrement provocantes. Les hommes en chaleur n'avaient donc pas hésiter à lancer des "Pssst", ou encore "Poulette"... Mais, vu que cela ne m'affectait en aucun point, je me contentais de poursuivre mon chemin. Après environ un quart d'heure à longer le port, nous arrivions finalement dans un petit buisson avec quelques arbres assez touffus pour nous cacher de la vue des soldats Noxiens qui gardaient la muraille. Il y en avait deux, alors que les autres faisaient le tour de la dite muraille. Quelques minutes s'écoulèrent, je n'osais pas dire un mot, planifiant une entrée assez rapide et sans prise de tête. Ayant jaugé mon énergie, je pouvais me téléporter derrière les deux gardes, les assommer en une fraction de seconde ainsi Krana pourrait partir saine et sauve; elle pourrait utiliser le même bateau sur lequel on était venus pour repartir, car en réalité, je l'avais ordonné de se changer pour ne pas avoir l'air trop "pirate" dans un port Noxien. Je fermai lentement les poings, me retournant vers elle, m'apprêtant à lui communiquer mon plan... Elle prit les devants:

-Je.. laisse moi faire. Attends le bon moment, et disparaît.

Je fus surpris, elle me laissait même pas le temps de réagir ou de donner mon approbation qu'elle avait sorti des bruissons et s'était présentée aux gardes Noxiens. Elle n'allait pas se faire tuer, car constatant sa démarche, j'avais tout de suite saisi la stratégie qu'elle allait employer. Et, pourquoi choisissait-elle de m'aider ? Je l'ignorais, mais je voulais qu'elle parte, car je ne voulais pas avoir une autre victime de mes propres actes sur la conscience. Je restai là, me questionnant sur ce qu'elle allait faire après le déroulement de la première partie de son plan ? Allait-elle les tuer ? Se laisser "prendre" durant la nuit ? Quelques minutes s'écoulèrent quand je vis les autres gardes s'amener au niveau de Krana et par la suite, la suivre dans la salle de garde. C'était peut-être le moment d'agir car, la fille s'était installée sur la petite table en face de la porte d'entrée donc durant une dizaine de secondes les gardes allaient avoir le regard rivé sur elle et ainsi ignorer la muraille. Je filai donc en direction de cette dernière, passant tout juste devant la petite caserne dans laquelle Karna opérait; j'espérais tout simplement qu'elle ne serait pas le sujet "d'opération" du soir... Ensuite, elle pouvait partir, quitter Noxus.

Arrivé  au niveau de la muraille, j'entrai par la grande porte, prenant le soin de jeter un coup d'œil avant même d'y mettre les pieds et effectivement il y avait personne, les rues en face de moi étaient un peu désertes, les gens étaient chez eux à cette heure ou dans des bars. Je vis uniquement quelques silhouettes vaquer entre les maisons, et j'entendais une certaine musique portée par le vent. Ainsi, je m'aventurai à l'intérieur, prenant le soin d'enlever mon masque car, si quelqu'un me voyait, j'allais sans doute être pris pour un ninja, et qui dit ninja dit Ionia, et qui dit Ionia dit décapitation. Je portai mon masque au niveau de ma ceinture en l'y accrochant puis, je marchais lentement dans les rues, les yeux inspectant le moindre détail. Les rues de Noxus étaient grandes, assez espacées, les maisons étaient petites mais on dirait des forteresses tellement il n'y avait pas d'ouverture pour voir une famille ensemble dans la salle à manger, ou un petit balcon; quelques rares maisons possédaient un balcon. Et ce qui me paraissait assez étrange était le fait que la plupart des maisons étaient peintes en couleur sombre: rouge, noire, grise etc... Après tout, c'était Noxus, et on pouvait pas nier le fait que les habitants s'adaptaient à l'ambiance régnant dans la ville Noxienne. Je poursuivais ma marche me dirigeant spécialement vers la musique, un son endiablé qui me chatouillait les oreilles depuis une bonne dizaine de minutes. Arrivé à une intersection, je commençais alors à rencontrer des gens vaquant à leurs activités dans les rues faiblement éclairées de la cité, il y avait des marchands sur les trottoirs, m'interpelant même à venir consulter leurs produits. Je faisais "non" de la tête, continuant à me diriger vers la musique. Alors que je m'apprêtais à tourner sur ma droite, j'entendis ceci:

-Valgan...Prenons la direction de la porte Est, on a déjà patrouillé les 3 autres entrées.

-J'avais en tête d'aller dans la Nuit Rouge, c'est pas très loin d'ici, et en plus, on sait très bien qu'il y 8 gardes qui...

-Cette fête a lieu chaque soir, demain d'autres personnes auront à superviser donc, je te promets qu'on y participera.

-Non, au pire, fais ça tout seul ce soir ? Aller, je te dois ça ! Déjà que tu courtises ma cousine...

L'autre rigola, alors que j'entendis des pas venir en ma direction, des pas d'un seul homme vu la fréquence de sa démarche. Je me mis alors dans l'ombre d'une maison, prenant le soin de porter une main à mon visage feintant d'avoir mal à la joue. Il passa alors, d'un pas décidé, se dirigeant sans doute vers...l'harem de Karna ? J'ignorais ce que la jeune fille avait fait des gardes, mais je savais qu'elle était assez habile pour les éliminer un par un; j'espérais tout simplement qu'elle avait pris la fuite en se servant de notre bateau. Je sortis ainsi de l'ombre de la maison, continuant ma route, attiré par la musique. Je n'étais pas un homme qui faisait la bamboche, mais je me dirigeais vers ce son car pour l'instant, c'était le seul endroit qui me permettrait de porter mon masque sans être jugé, car selon moi, il n'y aurait que des vagabonds, et des alcooliques de première classe. J'y étais presque car le son semblait m'aspirer davantage et mes oreilles pouvaient mieux la discerner des pas des piétons. Je me retournai, jetant un bref coup d'oeil dans la rue principale et je ne voyais plus le soldat Noxien, Valgan. Je heurtai par la suite un passant, je pris la peine de m'excuser puis je continuai ma route. Puis, une dizaine de minutes plus tard, je vis plus d'une dizaine de soldats s'accourir vers moi, je restai donc de marbre, ne sachant pas quoi faire, j'étais terrorisé et surtout tétanisé par une frayeur incommensurable. Mais, ils me bousculèrent, et continuèrent leur chemin.

-Allons-y les gars !!! Il semble que la porte Est a été victime d'une attaque ! Le suspect s'est échappé après avoir bafoué la scène de crime.

Krana avait fait ce qu'elle avait à faire, elle avait refusé la nuit torride avec les soldats, elle les avait donc assassinés. Je ne m'inquiétais pas pour elle, car depuis la scène sur le bateau, je savais parfaitement de quoi elle était capable, et vu le temps qui s'était écoulé, elle était déjà en mer selon moi. Selon les dires du soldat, Krana aurait essayé de transformer la scène de crime en quelque chose d'autre afin d'éviter les soupçons sur un quelconque assassinat, mais après tout, c'était Noxus, et les Noxiens étaient malins, trop malins. Je repris ainsi ma route, prenant le soin de garder la tête baissée. Je marchais lentement, observant les rues de Noxus et me demandant comment j'allais faire pour circuler parmi ces forteresses à l'aube, c'était certain que si j'me faisais prendre, je serais exécuté. Ils allaient essayer de me soutirer des informations sur Ionia, la magie, tout ça, mais j'allais rien révéler, du coup je serais pendu ou décapité. Alors que je m'apprêtais à rentrer dans une ruelle sur ma droite, j'entendis un villageois s'exprimer de ces termes:

-Deux tentatives d'entrer à Noxus dans le même mois, cet espion va prendre cher...

Il était assis à une table sur le bord de la route, une bouteille d'alcool en main alors qu'il avait trois prostituées se déhanchant devant lui. Pouvais-je fier ses dires ? J'avais aussitôt effectué un tour complet sur moi-même, redirigeant le regard vers les murailles de la cité, ainsi j'activais ma vision améliorée. Je voyais ainsi les soldats, puis je pouvais voir au-delà des soldats, c'est alors que je vis une fille se diriger dans l'ombre d'une maison et s'accroupir, puis s'installer sur l'une des marches. Aucun doute, il s'agissait de Krana !

-Merde ! lançai-je en serrant les poings.

Qu'est-ce qu'elle faisait encore à Noxus ? Elle avait déjà assez fait, que voulait-elle ? En fait, que me voulait-elle ? Voulait-elle se faire tuer sur ma conscience ? Je pris le soin d'entrer dans une ruelle, une ruelle sombre mais surtout étroite, et joignant mes mains, Krana avait pu voir une bulle d'énergie se formant autour d'elle. Quelques secondes plus tard, j'étais apparu auprès d'elle, dans l'ombre, elle pouvait voir que mes deux pupilles étincelantes brillant d'un bleu crépitant. Je me rabaissai auprès d'elle, la tirant par le poignet dans un petit couloir.

-Mais qu'est-ce que tu fous bon sang ? Pour l'amour du ciel !

Je la regardais, et je pouvais voir une certaine inquiétude dans ses yeux alors que les battements de son cœur accéléraient. Je secouai la tête, ne me préoccupant même plus de porter mon masque au visage. Elle venait de me voir, de découvrir ma vraie face, ainsi que ma longue chevelure enfouie et tapissée dans mon dos. Je passai une main sur sa joue, me sentant coupable de l'avoir utilisé de la sorte, et oui, je faisais en sorte qu'elle se promenait habillée comme une parfaite petite pute prête pour l'aventure d'un soir. Je gardais ma main sur sa joue, une main gantée, mais remplie d'affection et se mouvant doucement le long de son visage. J'avais causé cette inquiétude en elle, il me fallait donc la réparer, ainsi je pris la parole:

-Je suis désolé...

Je m'éloignai d'elle, m'adossant contre la face opposée du couloir et me laissant glisser sur le sol.

-J'ai été égoïste, bien que je t'ai protégé et je t'ai sauvé la vie, cela ne me donne aucunement le droit de profiter de toi de la sorte. Je t'ai retiré d'Ionia, mettant ta vie en jeu à plusieurs reprises, ainsi que...ta...bref. Je m'en excuse, et je m'en veux. Toutefois, viens avec moi, je vais te permettre de franchir la muraille à nouveau, je te dois bien ça, non ? Ensuite, tu pourras repartir sans aucune contrainte.

Je me levai, marchant dans sa direction, m'arrêtant à quelques centimètres d'elle, baissant doucement la tête pour la regarder car j'étais de plus haute taille, je pris son menton entre mon pouce et mon index, et pour la première fois, elle pouvait me voir sourire, un sourire sincère qui illuminait mon visage, même dans le noir. Cette image d'elle assise sur le trottoir, apeurée et habillée comme une prostituée me tourmentait encore et encore, j'avais relâché son menton, allant m'adosser une nouvelle fois contre le mur d'en face.

-Krana...Je t'en prie, je suis...Désolé ! Crois moi.

Je me laissai glisser sur le sol une nouvelle fois, impuissant face à ce sentiment de culpabilité dévastateur. Je ne savais pas ce qui m'avait poussé à agir de la sorte, je n'avais jamais fait preuve d'un tel acte d'égoïsme dans ma vie, et cela semblait me détruire à petit feu. Je pris une profonde respiration, prenant la parole une nouvelle fois:

-Regarde toi...Tout cela, habillée ainsi à cause de moi ! Tu es belle, nul doute, mais tu vaux bien plus que ça. Enfin bref...Laisse moi te trouver de nouveaux vêtements, je risquerai ma vie pour cela, et ensuite, je t'escorterai jusqu'à la muraille.

J'avais dit cela alors que je voyais les soldats passés, ruant vers la porte est de la muraille. Noxus était alerté de notre présence, ou plus précisément de celle de Krana, mais on avait une longueur d'avance, on était encore inconnus. Il nous fallait donc tout simplement passer inaperçus. Je laissai ma main droite s'effondrer au sol, s'imprimant dans la terre que j'empoignais avec frustration.

-Et si j'échouais ?

Je levai le regard vers Krana, me sentant si impuissant face à elle à cause de mes actes inhumains, je baissai la tête encore une fois, prenant mon masque dans la main que je remontais doucement.

-Je ne pense plus être capable de ne pas porter mon masque face à toi, au moins, tu ne connaitras pas mon vrai visage.
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MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptyMer 24 Jan - 14:28

Krana était là, spectatrice de ce monologue. En premier, quand elle sentit cette énergie, elle se sentit apaisée, prit dans cette enveloppe chaleureuse qui l’a réconfortée. Elle avait relevé la tête légèrement, desserrant ses bras qui plaquée ses genoux contre sa poitrine. Ses yeux grisé tentait tant bien que mal de percer la noirceur de cette petite ruelle .Elle n’y voyait rien, la tête à moitié enfouie contre ses genoux. Pourtant, dans cette noirceur sinistre, il y avait ce regard. Deux yeux d’un bleu étincelant. Krana ouvra grand les yeux, relavant totalement sa tête. Elle avait laissée, sous l’effet de la surprise, ses bras tombaient le long de son corps. Un léger « Shen ? » sortit d’entre ses deux lèvres pâle aux teintes de pêche. Elle n’eut pas le temps de régir que l’homme la tira par le poignet vers une petite impasse, loin du regard de tout invité inopportun.
Shen finit par la lâcher, ce qui lui fit reculer d’un pas en arrière. Elle était encore apeurée, les bras tremblant relevés contre elle, comme pour essayer de se protéger instinctivement. Elle était essoufflée et ses deux yeux en disaient long sur son état mental. Il avait posé sa main contre sa joue naturellement, pour la rassurer. Elle n’avait pas fait attention à ce qu’il avait bramé juste avant, elle était focalisé sur son visage. Krana ne l’avait en effet jamais vu, du moins, jamais sans ce masque. Sa main gantelée passait le long de son visage, tendrement, on pouvait sentir malgré le froid du tissu de son gant, la chaleur de sa main. Ainsi, elle quitta du regard son visage, fermant les yeux quelques instants avant qu’il ne parte s’isolait. Elle s’était calmée, relâchant ses bras crispés le long de son corps. Malgré ça, elle serrait entre ses mains le peu de tissu qui lui servait de jupe.


Shen commença à parler, adossé au sol contre le mur du petit couloir. Elle l’écoutait, immobile. Elle n’osa pas lui couper la parole alors elle lui répondait dans sa tête, lui disait ce qu’elle ressentait, que tout cela n’était rien.. qu’elle avait fait son choix. Son choix de rester auprès de lui à Noxus. Mais elle n’arrivait pas à le lui dire… Elle le regarda s’avançait de nouveau vers elle. Il était si grand par rapport à elle. Il faut dire qu’elle devait faire plus de 10cm de moins que lui, si ce n’est  plus. C’est pourquoi il lui saisît la tête par le menton, relevant alors son visage. Son sourire était étincelant, cela avait pansé les plaies de Krana, qui maintenant n’était plus apeurée. Ce sentiment de solitude l’avait quitté. Malgré ça, le ninja semblait s’être acquis de ses plaies internes et alla s’isoler de nouveau, retournant dans son monologue remplie de peine. Krana ne savait pas quoi faire, ni quoi lui dire...  Elle le laissa donc parler, immobile.


Les soldats passèrent, Shen s’était relevé, prêt à accompagner Krana hors de la cité. Il avait remît son masque, ce qui avait peinée la jeune femme. Elle s’approchait donc de lui, prêt à prendre la parole quand un soldat retardataire se fit entendre. Son armure grinçait de manière désagréable, difficile de le rater. Il s’était arrêté devant le petit couloir étroit où les deux partenaires stationnaient. Il portait une armure de cuir surmontée de pièce d’armure noire, sûrement faite d’ébonite. Il les fixa, perplexe.
Krana réagit rapidement, dans cette tenue vulgaire elle n’était qu’une prostituée à ses yeux, alors elle s’approcha rapidement de Shen. Sur la pointe des pieds, elle avait approchée son visage de celui de Shen, retenant d’une main la sienne alors qu’il tentait de remettre son masque, l’autre main  prenant appuie contre son torse. Leurs souffles chaud se mêlèrent, leurs lèvres se frôlaient, pourtant Krana le fixa du regard et murmura.

- «  Ne bouge pas... » de manière sereine. Elle savait ce qu’elle faisait. Elle lâcha un regard froid au soldat, qui, haussant les épaules, partit rejoindre le reste des gardes. Krana recula son visage doucement, avant d’elle même reculer de quelques pas, fixant Shen.
 «  Si tu es venu ici, c’est que tu as quelques choses à y faire. Laisse moi t’accompagner. » dit-elle, d’un regard décidé. «  J’ai trop longtemps fuis mes peurs en traversant ce monde. Trop longtemps... avec toi je ne les fuirais plus, si tu le veux bien. Laisse moi t’accompagner! » s’exclame t-elle, un sourire se formant sur ses lèvres.

Elle se retourna, essayant d’oublier son souffle chaud s’étant posé sur des lèvres il y a quelques instant. Elle prit une grande inspiration, avant de vérifier par reflex si elle avait bien son bâton d’acier sombre. Ce catalyseur pourrait lui être bien utile si ils étaient découvert au sein de cette cité.  D’une de ses mains, qu’elle ferma en serrant le poing, elle matérialisa la première chose à la quelle elle pensait. De quoi tester sa magie... elle ouvrit la main, observant ce qu’elle avait créée avant de refermer celle-ci, fermement. Quand elle l’a réouverte, une légère brise bleutée s’envola.
Elle se retourna vers Shen, souriante et déterminée.

- « Je suis prête. Que faisons nous, alors? »
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MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptyVen 26 Jan - 0:38

J'étais devenu un homme totalement différent, peut-être un monstre...Mais non, j'étais tout simplement devenu humain. Quand j'avais ce fardeau de toujours protéger les gens, même ceux que je "haïssais" (je ne connaissais même pas le sentiment de la haine), je n'éprouvais aucun besoin d'exprimer mes sentiments ou de laisser mes émotions guider mes actions, j'étais droit et pur, ma vie était linéaire et se contentait de suivre une ligne droite, une destinée sur laquelle j'avais aucun pouvoir. Pourtant, je ne me questionnais pas sur l'origine ou la nature de mes actes, j'étais comme ensorcelé. Mais, maintenant, j'avais fait des tas de trucs qui me poussaient à me remettre en question, j'avais pris une parfaite inconnue en otage, et voilà que je me permettais de me servir d'elle comme bon me semblait, la traitant telle une prostituée, et dans l'avenir j'allais peut-être la traiter comme un parfait bouclier contre des assauts ennemis... Ces idées me perturbaient, elles me tourmentaient, je ne voulais pas retourner en arrière et oublier ce plaisir d'être humain et d'avoir des émotions, mais je ne voulais pas non plus être "trop humain"...Car, c'était synonyme d'un être sans cœur. Pour l'instant, tout allait pour le mieux, dans mes actes, mais dans ma tête, j'étais bouleversé car je découvrais plusieurs sentiments tels que la culpabilité, et moins évident, je découvrais le sentiment de m'attacher à quelqu'un...

J'avais tant bien que mal essayer de rassurer Krana, essayant de m'exposer tel que j'étais face à elle. Considérait-elle mes dires ? Je l'ignorais. Mais, il fallait à tout prix qu'elle m'écoute et qu'elle comprenne que j'étais désolé de mes actes passés. Alors que j'avais terminé mon long discours, m'exprimant d'un trait, Krana me regardait encore, restant complètement immobile, ne disant rien. Son regard m'indiquait qu'elle était pensante, et un peu bouleversée, toutefois je n'osais pas faire de commentaires, j'étais déjà dans une situation qui me déplaisait, pas celle de m'être servi d'elle, mais celle qui me poussait à accepter, à embrasser le fait que j'étais humain, et que les humains agissaient selon leurs sentiments et émotions. Je me mis debout, portant une main contre le mur derrière moi pour me relever, à ce instant précis, les soldats Noxiens se dirigeant vers la muraille passaient. Alors que je croyais tout danger écarté, l'un d'eux s'arrêta, le dernier, et il jeta un coup d'œil dans le noir apercevant deux silhouettes, il s'approcha lentement; il ne fut pas le seul qui s'approcha. Krana s'était littéralement jetée sur moi, m'empêchant de remettre mon masque en bloquant ma main, alors que ses lèvres vinrent frôler les miennes, et son souffle chaud me chatouiller le bout du nez.

-Ne bouge pas... me lança-t-elle.

Je restai de marbre, me contentant de passer une main au niveau de sa hanche, serrant son bassin contre le mien, alors que je tournai lentement le regard vers le soldat curieux. Il finit par hausser les épaules et reprit son chemin. Aussitôt fait, Krana s'éloigna de moi, prenant tout de suite la parole. Elle m'avait clairement dit qu'elle voulait m'accompagner, et qu'elle ne voulait plus fuir ses propres peurs, mais croyait-elle vraiment que j'étais le compagnon idéal ? Peut-être que l'avenir lui ferait changer d'avis... Elle me fit un sourire alors que j'enlevais définitivement mon masque qui en se rétractant s'était logé autour de mon cou. Je pris la parole, me dirigeant vers la sortie du couloir:

-Je ne pense pas que ce soit une bonne idée que tu sois avec moi...C'est dangereux. Non, je ne doute pas de tes capacités (Je me retournai vers elle, marchant dans sa direction, les yeux crépitant d'un bleu étincelant) mais, ce monde est beaucoup plus "réel" que tu ne pourrais le penser...Toutefois, si tel est ton désir, viens avec moi, femme, je ferai de mon mieux pour...(Je disparus tel un éclair et réapparut sur le toit de l'immeuble sur lequel Krana s'était appuyée) ne pas te décevoir. Suis moi.

Je m'étais donc mis à sauter de toit en toit, à une vitesse assez élevée mais dont Krana pouvait suivre le rythme, je me dirigeais vers la Nuit Rouge, cette fameuse fête à Noxus, dans les quartiers pauvres. Nous fonçâmes dans la nuit, passant les maisons comme de véritables flèches, poursuivant le cours de nos destins croisés. Au bout d'une vingtaine de minutes, nous étions arrivés sur le dernier toit qui nous séparait de la grande fête Noxienne. Je fis un signe de la main à Krana qui arrivait derrière moi en levant ma paume, elle savait qu'elle devait ralentir sa course.

-On va passer la nuit ici.

Je regardai en bas, il y avait une énorme quantité de gens, de toute classe, de tout type: alcooliques, marchands, musiciens, jongleurs, coureurs de jupons, prostituées, enfants, danseurs...etc. C'était beau à voir selon moi, au moins à Noxus il y avait de quoi s'amuser. Mais détrompez vous, je n'étais pas ici pour m'amuser, j'étais ici pour passer la nuit car c'était le seul endroit dans tout Noxus dont les soldats ne se préoccupaient pas, et c'était le lieu parfait pour une collecte d'informations. Krana était accroupie, juste à côté de moi regardant la scène, les danses endiablées, l'alcool, et la joie folle qui régnait en ces lieux. Je redirigeais la tête vers la foule, témoin d'une scène particulièrement époustouflante: Au beau milieu de la foule, un homme s'accouplait avec une femme, synchronisant ses pénétrations avec le son de la musique, le public criait applaudissant la scène. J'esquissai un sourire, me questionnant encore sur la raison de ma présence en de tels lieux. Je pris le soin de déchirer une partie de mes propres vêtements, les manches ainsi que les épaulettes, sans oublier les gants, je les déposai donc sur le toit, ce qui me donnait l'air d'un citoyen normal, car ce look de ninja allait m'empêcher de mener à bien ma mission. Krana, elle était parfaite comme elle était, maintenant il nous fallait nous fondre dans la masse. Il y avait un arbre au loin se situant tout de même dans l'aire de la fête, et si nous arrivions à atteindre cet arbre, nous pourrions y passer la nuit. Il nous fallait donc traverser cette foule de gens, car bien que j'étais en mesure de me téléporter, il n'y avait pas d'arbres ou de maisons dans les environs, donc Krana serait incapable de sauter et me rejoindre. Je jetai un coup d'œil en sa direction, lui tendant ma main alors qu'on se jetait dans la foule.

La foule elle-même empestait l'alcool, l'ambiance était enivrante, le son entrainant, comme si moi Shen était quelque peu attiré par l'envie de modifier ma démarche pour qu'elle puisse s'adapter au rythme que jouait les musiciens. Je marchais dans la foule, tenant fermement la main de la Ionienne. L'arbre était encore loin, très loin de notre position et j'avais l'impression de mouvoir en place. Alors que j'allais me retourner pour m'assurer que je tenais la main de Krana et non d'une autre personne, une femme, particulièrement ronde me barra le chemin.

-Hey, mon beau...La nuit ? Tu me l'offres ?

Et, apparemment, elle n'avait pas besoin de mon approbation pour poser une main sur mon torse alors que l'autre main caressait ma nuque, se rapprochant de moi, soulevant un pied qu'elle passa au niveau de ma ceinture. J'essayais de tourner la tête, voulant au moins jeter un coup d'œil en direction de Krana, mais impossible, la nouvelle venue me bloquait littéralement la nuque. Je sentais la main de ma partenaire dans la mienne, mais je voulais m'assurer qu'elle allait bien avec tous ces avides de sexe dans la foule.

-N...non...non, merci.

Je finis par tourner la tête, et ce que je vis était un peu...troublant. Un homme, profitant de l'effet de foule, avait pressé les fesses de Krana. Il ne s'arrêta pas là, tapotant son ami à côté de lui, l'invitant à faire de même c'est-à-dire à venir "tartiner" les formes de la jeune fille qui d'ailleurs portait une jupe assez provocante. Krana devrait le savoir, elle devrait éviter les réactions brutales pour ne pas éveiller des soupçons et personnellement, je jouais le jeu avec la fille qui déjà portait ses lèvres au niveau de mon oreille, les tirant doucement. Je finis donc par lâcher la main de la rousse, la foule beaucoup trop compacte et mouvementée pour que je puisse lui tenir la main.

-Super...lançai-je, la perdant de vue.

J'ignorais comment elle allait se débrouiller pour ne pas finir toute nue dans la foule, car il y avait bien des hommes dont les regards étaient fixés sur elle. Et, vu ses vêtements, rien n'était certain qu'elle allait pouvoir se défendre sans être touchée à des endroits désagréables, ou...agréables ? Mais, un changement de situation se présenta. Au bout d'une minute, j'entendis l'un des musiciens crier:

- NOX-CULBUTAGE !!!!!!

Tout. Changea. Tout. Bascula. Tout. Chavira. Les gens s'étaient donc mis à changer de position, bousculant, poussant les autres, certains tombaient sur le sol, ceux en plein acte sexuel changeait de position involontairement, d'autres en profitaient pour toucher les femmes de la foule, mais étonnement certaines femmes en profitaient pour presser les parties génitales des hommes, les soutiens de gorge des prostituées tombaient, les danseurs à moitié nus se retrouvaient complètement nus, se jetant sur une femelle quelconque...C'était horrible, mais intérieurement je rigolais. La femme qui était avec moi avait carrément disparue, alors que je me retrouvais propulsé à des mètres de ma position, me renversant sur une femme totalement inconnue, mais dont la taille, le contour, l'épaisseur et la forme de ses seins étaient déjà sous mes mains. Un homme à poils me tomba dessus alors que sur lui, une femme... Dans toute cette folie, je me demandais tout simplement ou était Krana, était-elle encore vierge si elle l'était ? Mais, durant ce moment, elle pouvait être violente si elle le voulait car à cet instant précis, je voyais des coups de bottes, des kicks, des crochets partir comme de petits missiles...enfin bref...Le plaisir à Noxus avait une toute autre définition.

J'essayai de me relever, bousculant l'homme sur moi, mais ce fut le tour d'une femme qui fut carrément projetée sur moi, et miraculeusement c'était Krana, elle avait certes tous ses vêtements, mais presque partis en lambeaux.

-Kra...Je suis...

J'eus pas le temps de lui dire à quel point j'étais désolé que je sentis deux montagnes m'obstruer la vue, s'aplatissant sur mon visage, il s'agissait là d'une paire de seins, je me retrouvais donc dans l'incapacité de respirer. Je levai une main en direction de Krana, tirant sur ses cheveux pour qu'elle me libère de cette femme littéralement couchée sur ma tête dont la poitrine, plutôt agréable faut avouer, m'étouffait. Krana l'avait donc repoussé.

-Je voulais te dire...

Cette fois, ce fut une botte que je reçus dans le visage alors qu'en même temps un homme de plus de 2 mètres de haut posa son pied sur mon épaule, je grimaçai de douleur. Je gardai un oeil sur Krana qui était tirée par les épaules par un mec complètement nu, qui semblait à tout prix vouloir la "prendre" ce soir...Qu'allait-elle faire ? Je vivais là la nuit la plus bizarre de toute mon existence...Noxus...Plus jamais !
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MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptyLun 29 Jan - 8:18

C’était plongée dans ses pensées que la jeune femme suivit Shen. Quand il lui avait répondu, il avait cité que le monde était bien plus réel qu’elle ne le pensée.. « Seule  la Mort est réelle dans ce monde, Shen. » résonnait dans sa tête tandis que son visage perdit ce sourire éclatant, enlevant tout rictus aux coins des lèvres rosées de Krana. Le ninja avait ensuite disparu pour réapparaître sur l’un des toits au dessus d’elle. Il l’attendait. Les toits sombres de la ville étaient grands, la plupart des maisons  de ce coin étant toutes faites de plusieurs étages. Krana le regarda un instant, avant d’observer le mur. Il y avait assez de prise pour escalader sans soucis.. mais cela allait être trop long. Alors les membres de Krana furent entourés de petites étincelles bleues, d’un bleu pétillant, couleur de sa magie. Un léger crépitement se fit entendre avant que, la seconde plus tard, elle fit usage de son talent, mêlant force et agilité. Ses bras s'élançait de prise en prise tandis que ses jambes la propulsait jusqu’à la suivante. Arrivée en haut, sa main saisit le rebord, et d’une impulsion, elle se projette à la force de ses jambes en l’air. Sa main était simplement posée sur le rebord et se contenta de glisser gracieusement dessus, là permettant de se hisser. Maintenue d’une main sur le rebord, droite et les pieds en l’air, elle resta un instant à fixer le ninja continuer son exploration dans la ville, passant de toit en toit, ralentissant entre deux pour s’assurer qu’elle le suivait. En effet, elle le suivait. Après s’être réceptionner sur ses pieds, elle l’avait suivit sur les toits de la cité sombre, se rapprochant de ces musiques qui endiablées les lieux. C’était une musique semblable à toutes fêtes, elle reconnaissait des musiques qui ont été jouées à Bilgewater ou encore Ionia. Elle reconnu même des musiques originaire de la citadelle d’Urtistan. Une fois arrivée, accroupie au côté de Shen, elle observa alors le spectacle. Les hommes dansaient et chantaient, faisant cogner leurs chopes entres elles tandis que certains faisaient cogner leurs bassins contre les fesses volumineuses des prostituées. C’était un si grand contraste... la joie et le bonheur mêlés à cette folie pervertie. Quand Shen lui tendit la main, elle la saisit en souriant, se laissant entraîner vers cette fête si paradoxale.

L’alcool régnait dans ces lieux en tant que maître, accompagné d’une perversité presque malfaisante. En effet, à peine leurs arrivées sur les lieux, une femme accosta Shen, lui faisant des demandes très désinvolte en prenant une pose plus que obscène.  Krana fut un peu froissée face à l’invitation de cette catin.. ce n’était pas compliquée de voir qu’il était accompagné. Elle fronça les sourcils, regardant ailleurs. La vue n’était pas terrible, mais il n’y avait que cela. Elle avait serrée la main de Shen alors que, de plus en plus, les gens se bousculaient.  Soudain, elle sentit une certaine pression contre ses fesses... contrairement aux bousculades, là c’était différent, c’était insistant... c’était un homme, il devait avoir environs quarante ans, un peu maigre. Il tripote sans aucune gêne les fesses de Krana, passant ses mains grasses sur les rondeurs de la jeune femme. Quand elle remarqua qu’un second homme s’apprêtait à suivre son ami, elle tira légèrement sur la main de Shen, mais celui-ci la lâcha, s’adonnant au jeu de séduction de la catin, l’utilisant comme couverture.
Se faisant bousculer violemment, elle perdit du regard son compagnon, mais fort heureusement aussi les deux hommes.

Le calvaire ne faisait que commencer. En effet, la folie brutale des noxiens avait repris le dessus, et d’un grand cri, c’était devenu un lieu de violence gratuite. Tout le monde de bousculer, se frapper, baiser... un vrai cirque de calamité. Comment une personne  censée pouvait apprécier tout cela? C’était devenu ridicule: des hommes se blessent volontairement en riant, le verre des bouteilles se brisait sur la tête de chacun, alors que d’autres vidaient leurs semences, soûl, en diverses jeunes femmes. Krana était légère, très légère, en tout cas bien trop pour résister à ces multiples bousculades qu’elle subissait, se cognant un à un à des hommes ou des femmes, se prenant la tête contre leurs torses, se faisant retenir par le poignet, pour ensuite être poussée et tomber nez à nez à une poitrine dénudée et volumineuse. Durant toute cette violence, un homme tira même sur le haut de Krana, libérant sa poitrine qu’elle se dépêcha de cacher en remettant rapidement son haut. Cette incessante bousculade s’arrêta quand elle se retrouva contre Shen, de nouveau. Elle était tombée sur lui, tombant de pleins fouet sur les genoux, ayant pris appuie par reflex sur le ventre de Shen pour amortir la chute. Elle grimaça un peu, la peau de ses genoux, dû à la force de propulsion, s’étaient légèrement arrachée contre le sol. Elle reprit son souffle en regardant Shen. Quand il prit la parole il fut immédiatement coupé par une femme, tombant les seins contre sa face. Shen avait agrippé la longue tresse écarlate de sa camarade, comme pour lui signaler sa détresse. Elle saisit la main de Shen, lui faisant alors lâcher sa chevelure tandis qu’elle poussait cette énorme paire de seins du visage de Shen. Malgré la situation déplaisante, elle lui sourit.. mais ce moment de répit ne pouvait durer entre le deux compagnons d’infortune. La jeune femme fut emporté brutalement par un homme dénudé alors que son compagnon était pris au piège sous le poids d’un homme d’une carrure extraordinairement imposante. Elle perdu de vue Shen, le voyant disparaître derrière une mainte de gens.

Krana fut tirée sur plusieurs mètres, l’homme la tenait fermement à l’épaule, l’empêchant de fuir. Heureusement pour elle, il aimait les endroits plus « calme » pour pouvoir se vider les bijoux de famille. C’était dans l’angle d’une rue, contre une porte en bois, qu’il bloque Krana. Il semblait être soûl, assez saoul pour ne pas remarquer qu’elle n’était pas une prostituée. Elle avait pensée à un plan, fort heureusement. Quand elle fut mise dos au mur, elle attendit un moment de relâchement pour se retourner. Elle donna un grand coup de pied dans la pire zone, tristement dénudée, pour un homme. Elle mit sa main contre sa bouche pour l’empêcher d’hurler avant de lever de nouveau le pied, assez haut pour que l’homme put profiter de la vue. Il avait pu voir la culotte de Krana, avant de finir assommé d’un coup de pied qui lui avait mit la tête dans le mur.  Elle ouvrit la porte en bois, sans se soucier des présences possibles à l’intérieur. Tout le monde était partit à la fête de toute manière, elle ne risquait presque rien. Les maisons noxiennes étaient faites de pierre et de bois. Un feu réchauffé l’antre en crépitant, ce qui eu pour effet de rendre Krana quelques peu stressée. Mais elle reprit le contrôle de son corps qui commençait à trembler pour reprendre son exploration de la demeure. Elle fouilla toutes les armoires pour finalement trouver, au fond d’une, de quoi se changer.

Sa jupe glissa le long de ses hanches blanches tandis que sa poitrine fut dénudée quelque instants plus tard, quand elle abaissa son haut. Le tissu de son haut, étant serré , avait glissé le long des courbes de la jeune femme, faisant légèrement rebondir sa poitrine lorsqu’il fut enlevé. Elle se regarde devant une glace, touchant ses longs cheveux lui tombant en tresse entre ses seins. Passant sa main contre ses hanches blanches, son visage, ses brûlures et cicatrices... avant de secouer la tête, se dépêchant de vite s’habiller. Après quelques minutes, elle sortit de la maisonnette, métamorphosée. Sa tenue était constituée de vêtements noxiens. Elle portait un ensemble en cuir noir et souple. Son haut faisait guise de brassière, tenant en lanière son ventre, pour qu’après la vue imposante d’une ceinture, on aperçoit un pantalon serrée de cuir noir. Elle portait aussi des bottes hautes se mêlant de manière fusionnel à son pantalon. Seules ses épaules étaient dénudées, la peau blanche de ses bras était cachées grâce à de longs gants en résille sombre. Elle n’avait pas prit la peine de prendre la veste et le foulard qui allés avec la tenue et partit se mêler de nouveau à cette fête. La seule chose reconnaissable chez elle était sa crinière de feu, volant de manière suave à ses mouvements. Allait-Il la reconnaître? Elle ne le savait pas, elle voulait juste le retrouver. Elle se fit encore bousculer et tripotée durant sa traversée, cherchant un simple millimètres de Shen du regard.

À un moment, un homme l’attrapa par la taille et la tire vers lui. Il maintenu son bassin proche du sien, un sourire salace aux lèvres.

- « Lâche-moi. » dit-elle, lui lançant un regard glacial, assez pour transpercer d’un froid mordant notre chair pour nous détruire le cœur en un coup.

Mais l’homme ne lâcha pas prise, se riant même de cet avertissement. Quand il voulu apporter sa main contre le visage de Krana, elle le repoussa d’un geste délicat de la main. Vexé, il l’a saisit par le cou, la soulevant sans problème. Elle se tenu en posant ses mains contre les siennes, en souriant d’un sourire moqueur.

- Je ne le redirai pas, lâche-moi, vieux arrogant.

Surpris, il rétorqua.

- Eh les mecs! Regarder moi c’te p’tite chienne arrogante! Tu sais ce qu’on fait aux salopes comme toi?!

De sa main libre, l’homme saisit une chope où de l’alcool y avait été versé il y a quelque instant. Les autres hommes s’adonnent au sexe et à l’alcool, tout en se frappant quand l’envie les prenait. Elle n’avait donc qu’un homme à se débarrasser. Elle ne pouvait pas utiliser la magie ou elle serait directement suspectée. Non. Elle devait faire comme les autres, se battre aux poings, se mêlant à cette masse avide de violence.

- « Tu ne penses pas avoir assez bu? Je te veux conscient, sinon tu vas rater une partie du spectacle. » Dit-elle, toujours en souriant.  

Cette provocation marchée comme prévu, l’homme s’énervait aussi vite qu’un chien face à un autre. Ce manque de respect le rendit fou de rage, qu’il s'apprêtait à frapper Krana. Il la plaqua contre un mur, faisant pression contre son cou, l’empêchant de respirer. Gardant son calme, la jeune femme se hissa à la force de ses bras pour pouvoir donner un coup de pied directement dans la mâchoire de l’homme. Le coup était si bien placé qu’il en perdit presque une dent. Il la lâcha et Krana en profita pour s’enfuir dans cette foule dense. Elle n'hésite plus à frapper le premier « impoli » qu’elle croisait. Au fur et à mesure,  son regard sinistre devint plus calme, plus joyeux. Ça faisait longtemps qu’elle ne s’était plus battu pour la simple raison de se battre. Dans son enfance, elle était casse-cou, toujours la première à se battre quand on l’a provoquée. Elle cognait un à un les hommes posant leurs mains sales, comme prit dans un souvenir enivrant. Comparé à sa jeunesse, ses coups étaient maintenant bien plus précis et fort dû à son étude des arts martiaux. Elle était redoutable même encore aujourd’hui.

Mais elle fût vite retournée à la réalité. D’un puissant coup de bras, la projetant brutalement contre un mur, elle se retrouva étourdit, face contre terre au sol. Elle reprit vite connaissance malgré tout, se redressant à l’aide de ses bras tremblant. Elle se mit à tousser, crachant un léger filet de sang, coulant légèrement aux coins de ses lèvres. Quel violent coup.

Elle regarda autour d’elle, la vue obstruée, cherchant de nouveau son compagnon de manière déterminée. Elle l’avait vu, quelques mètres plus loin. Il était bousculé et roué de coups par les hommes ou embrassé par les femmes. En avançant, titubant, subissant sans broncher les coups, le noeud servant à garder ses longs cheveux en tresse se détacha, laissant son immense chevelure toucher le sol, laissant une traînée rousse derrière les pas de Krana. Elle s’approchait, tandis qu’une femme sans aucune gêne s’était jetée sur Shen. Comme toutes les femmes de cette étrange fête Noxienne, elle ne s’était pas embêtée pour mettre sa main contre le sexe de celui-ci, cherchant à placer la main de Shen sur elle. Elle avait mis en avant sa poitrine pulpeuse... c’est vrai que c’était dur de rater une aussi grosse paire de seins. Krana s’interposa, essuyant de manière nonchalante le sang sur ses lèvres, laissant des traces rouge sur sa joue et le dos de sa mains.

- «  Dégage. » s’écria-t’elle en lançant un regard noir à la femme. En retour elle n’eut que des rires sarcastiques.

- Tu ne vois pas que je suis occupée, trésor? Va donc voir ailleurs, il est à moi.

Krana ne répondit que par un soupire, lâchant un dernier regard vers Shen avant de tourner les talons, avançant de quelques pas. Elle stoppa son avancée un instant, ce qui fit râler la dame. Krana se retourna, énervée, et déposa sur les joues de la femme son poing. Krana avait riposté à sa provocation en lui hurlant de le lâcher. Le coup de poing avait fait fuir cette odieuse femme alors que Krana regardait Shen en soupirant, puis lui sourit.

- Non mais, franchement… Comment peut-on vivre dans un trou à rat pareil? Ces personnes, hommes et femmes, n’ont donc aucune honte? Noxus est vraiment un dépotoir..

Marmonnant ces mots, elle commença à tirer Shen par la main, l’emmenant dans un endroit plus calme, loin de toute cette violence. Elle ne savait pas ce que Shen avait prévu de faire, mais ce qui était sur c’est qu’il était impossible de réfléchir dans ce brouhaha. Une fois au calme, elle s'adossa à un mur, essayant de tresser de nouveau ses cheveux.

- « Qu’allons nous faire? C’est un peu dur de dormir dans un endroit pareil. Ils ont l’air d’être prêt à se battre..ou baiser, pendant des heures encore, et il est tard. Nous pourrions  “emprunter” une maison, non? Je te pari qu’aucun d’entre eux ne seront capable de rentrer chez eux avant demain..» le questionna-t elle.  « Et puis…» murmura-t’elle, avant de se taire, levant la tête au ciel. Les étoiles brillaient énormément ce soir.
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MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptyMer 31 Jan - 17:32

C'était sans nul doute l'un des instants les plus étranges de toute ma vie, j'étais carrément outré par le degré de folie que pouvait atteindre les humains, particulièrement les Noxiens. Ils avaient une définition de la fête qui terrassait mes attentes, et ceci, de loin. Lorsque je me dirigeais vers ce son endiablé qui chatouillait mon ouïe, je m'attendais à quelque chose de bien plus civilisé, plus humain ou encore moins bestial, mais apparemment, cette fête était constituée d'hommes encore à l'état primitif, arborant le plaisir dans son sens le plus impoli, et le moins raffiné. Mais, étrangement, bien que je ne m'y plaisais pas, je comprenais leurs envies d'oublier les tracas quotidiens l'espace d'une nuit. Et ici à Noxus, la nuit rouge était le lieu idéal ! Certains prenaient plaisir à se battre, on voyait des femmes se tenir par la tête, des hommes se livrant à des affrontements féroces comme deux tigres luttant pour un unique territoire. D'autres aimaient danser, et c'était bien les seuls qui faisaient attention à la musique, et finalement le reste qui constituait la majorité, c'était une toute autre histoire. Eux, ils baisaient, ou cherchaient désespérément une femelle ou un mâle. On voyait des hommes courir, leur "truc" pendouillant, des femmes qui voulaient fuir, mais ayant littéralement un "truc" sur le dos, dans le bas du dos, ou "sous le dos"... C'était pas beau, mais étrangement, c'était hilarant d'un point de vue extérieur. J'étais en mauvaise position pour partager mon propre avis.

Un gaillard de plus de deux mètres de haut avait mis son pied sur mon épaule, je grimaçais mais il restait là, dansant avec une femme, enfin...il frottait la partie avant de son pantalon contre les fesses de la dite femme. Krana était sur moi, elle m'aida enfin à me débarrasser des seins d'une parfaite inconnue étalés sur mon visage. Je m'apprêtais à lui parler quand soudainement, elle fut tirée vers l'arrière par un homme complètement nu. Je la voyais partir prisonnière des bras de cet homme qui, si elle ne s'échappait pas, allait la dévorer toute crue ce soir. Et, si moi je ne réagissais pas, j'allais avoir l'épaule en compote. Je portai ma main droite au niveau de mon épaule gauche, saisissant la cheville du géant, y pressant avec force, l'os fut donc déplacé, ce qui causa une perte d'équilibre et il tomba sur le sol, criant de toutes ses forces. Je me mis finalement debout, essuyant mes habits, cherchant ma partenaire des yeux, mais elle était pratiquement introuvable. C'est alors que pendant que j'étais perdu dans mes pensées, je reçus un crochet du gauche en pleine face. Ma tête partit sur ma droite, alors que je crachai un filet de sang sur l'herbe.

-T'aimes ça ? AHAHAHA !! Un autre ?

L'homme ne tarda pas à m'en administrer un second de son poing droit, mais durant tout cela je souriais, il me regardait perplexe.

-POURQUOI TU RIGOLES SALE FILS DE PUTE ? HEIN ! UN AUTRE ?

Il lança son poing gauche en ma direction, je ne fis que bloquer en levant mon bras et en repliant mon coude, donc son poing se heurtait à l'os de mon coude, ce qui brisa littéralement deux de ses doigts. Il s'était mis à hurler, pleurnichant, et se jetant sur ses genoux. Je me retournai, mais je fus stoppé par trois femmes, trois charmantes créatures.

-Hey, tu voudrais pas nous endommager nous aussi, ce soir, grand guerrier ? Les filles, vous pouvez partir, il est à moi, roaaar !

Les deux autres filles partirent, l'un d'elles semblait vraiment me prendre dans son filet, mais j'avais autre chose en tête. Les plaisirs de la chair étaient vaniteux, j'avais une mission beaucoup plus importante à accomplir, mais elle était tenace et inflexible. Elle s'était donc approchée de moi, portant sa main contre mon sexe, pressant ce dernier comme s'il s'agissait d'une partie de son propre corps. J'étais resté planté là, perplexe, me questionnant sur le comment du pourquoi de cette situation. La femme était constante dans les mouvements de sa main sur mon sexe, le malaxant à travers le pantalon.

-Dis-donc, c'est pas mal du tout...Tu veux me montrer ça de plus près ?

Honnêtement, j'étais perdu, ne savant plus quoi répondre. Elle leva une jambe qu'elle passa autour de ma ceinture, blotissant sa grosse poitrine contre mon torse, ainsi elle s'était dangereusement rapprochée de moi. Je tournai la tête sur ma gauche, voyant Krana arriver, je ne fis que sourire alors que ma chasseuse du soir me tournait la tête avec une autorité inouïe, m'invitant à fixer ses seins. Je fus soulagé quand Krana s'interposa au milieu de nous, repoussant la femme, mais semblait s'avouer vaincue quand la prostituée rétorqua que j'étais "occupé" avec elle. Je voulais dire quelque chose, mais la situation me paraissait si étrange que je préférais garder mon silence. Elle tourna les talons puis revint en posant un magnifique crochet sur la joue de la prostituée qui, en sanglots, pris la fuite. Elle laissa un sourire se dessiner sur son visage alors que je pouvais voir les traces de sang au niveau de sa joue. Je voulus m'excuser mais elle me tira par la main, m'entrainant hors de la foule. Elle s'adossa à un mur et tressait ses cheveux à nouveaux, me questionnant sur mes plans pour la nuit.

-Pour être honnête, je comptais rester ici, sous cet arbre (je le pointai du doigt), mais apparemment il va pleuvoir.

Je levai la tête vers les cieux, portant une main contre mon épaule qui me faisait un mal de chien. En tant que ninja, j'avais la faculté de lire dans les nuages, leurs mouvements, et prédire s'il allait pleuvoir ou pas. Certaines fois, j'étais dans le faux mais la plupart du temps j'avais raison, et ce soir à Noxus il y avait de fortes chances que la pluie se mette à tomber. Je tournai le regard vers Krana alors qu'elle avait fini de s'occuper de sa longue chevelure.

-Merci de ton aide... Et oui...Je pense que tu as raison.

J'avais dit cela alors que je pris la route en face de nous, un petit chemin rocailleux qui menait aux immeubles et maisonnettes de Noxus. Krana me suivait. Après une bonne dizaine de minutes de marche, on arrivait enfin devant une ruelle sombre, et on pouvait remarquer les marchandises étalées sur le sol, certainement que leurs propriétaires étaient à la Nuit Rouge et s'étaient faits cambriolés. J'entrai dans la ruelle accompagné de Krana, et arrivé au niveau d'une table sur laquelle on pouvait voir une grande variété de fruits, je pris une pomme que je portai aussitôt au niveau de ma bouche, la croquant à pleine dent.

-Nourris toi. Cela nous sera utile pour ce qui nous attend demain.

Je passai une main sur la table, saisissant une autre que j'envoyais par dessus mon épaule, donc vers ma partenaire. Je m'arrêtai l'espace d'une seconde, puis je pointai du doigt une maison. Krana pouvait remarquer que mes yeux étaient maintenant bleus, cette énergie mystérieuse circulant dans mes pupilles. Je visualisais à travers les parois de la maison et il me semblait qu'il y avait un lit, des vêtements, de la nourriture, de l'eau...de quoi passer une nuit paisible. Je fis signe à Krana de la tête alors que sans plus tarder, je me dirigeai vers la maison dans laquelle j'entrai, prenant bien soin de refermer la porte après le passage de Krana. On allait s'installer ici pour la nuit, et demain on allait commencer notre collecte d'informations. J'avais fini ma pomme assez rapidement, je la jetai donc par la fenêtre en allant m'installer sur le lit. J'avais les yeux rivés sur le plafond, et en y réfléchissant, il n'y avait qu'un seul et unique lit, je me levai aussitôt alors que ma partenaire entrait dans la chambre, me souriant. Je la regardais, en m'éloignant du lit.

-Désolé ! Tu peux prendre le lit, je dormirai sur le fauteuil dans le salon.

Je m'approchai d'elle, posant une main contre sa joue ayant toujours cette trace de sang.

-Encore une fois, désolé de n'avoir pas été là pour toi dans cette foule...

Je repassai ma main sur sa joue, glissant cette même main le long de son visage et ramenant un brin de cheveu derrière son oreille. Pour finir, je posai un baiser au niveau de son front. Ainsi, je sortis de la chambre, portant une main contre mon épaule. Arrivé à l'extérieur, c'est-à-dire dans le salon, j'avais enlevé mon haut, restant torse nu, l'épaule rougie par les bottes du gaillard qui avait pris un malin plaisir à me marcher dessus. Je pris un sceau d'eau, un morceau de toile que je trempai dans le sceau puis, j'appliquais la toile sur mon épaule, me faisant légèrement grimacer à chaque fois.

-Merde...

Je jetai un coup d'œil sur ma gauche, cherchant une bougie sur le haut d'un tiroir, mais malencontreusement, la porte de la chambre encore ouverte, j'avais pu voir Krana se déshabiller. Elle était nue, complètement nue, mais de dos. Je restais là, tenant la toile mais ne l'appliquant plus, et mon regard était devenu si insistant que j'avais l'impression qu'elle savait que je le reluquais. Je secouai la tête, revenant à mes activités, et me levant je me dirigeai vers la porte, de dos, puis je la poussai doucement, ne la fermant pas.

-Tu es sublime. Juste, sublime.

Je retournai alors sur mon fauteuil, ayant pris une bougie sur le tiroir que j'allumai. Je restai donc 5 minutes, puis ayant récolté la cire, je la laissais couler sur mon épaule et se durcissant au niveau de mes petites blessures, peu profondes mais assez douloureuses. Je laissai un soupir s'échapper de mes lèvres alors que j'avais éteint la bougie, puis je tournai le fauteuil face à la fenêtre, et perdu dans mes pensées, je regardais les nuages défiler sous les rayons lunaires.
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MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptyJeu 1 Fév - 17:52

Elle avait suivi Shen à travers maintes rues et divers chemins, observant le ciel méticuleusement. Le ciel était certes nuageux mais l’air était encore agréable. Seuls des nuages en filet à moyenne altitude, sans contour, voilaient le ciel. Elle n’avait jamais vraiment étudié le temps, plus occupé à étudier les légendes et histoires de Runeterra.  Il semblait si sûr de lui, alors elle accepta dans une totale banalité le fait qu’il allait pleuvoir. Elle marchait alors derrière lui, les bras croisés. Après une courte pause il lui avait lancé une pomme ce qui la força à décroiser ses bras, attrapant habilement la pomme. Elle restait longtemps à fixer ce fruit. Elle n’était pas parfaite, mais semblait appétissante. Sa peau était un dégradé de vert et de rouge. Elle tenait la pomme entre ses deux mains blanches couverte d’égratignures suite aux affrontements et coups qu’elle avait subit durant la fête avant d’apporter le fruit contre ses lèvres. Elle croqua dedans, ses dents blanches perforées la chair croquante de le pomme. Elle était juteuse, éclaboussant quelques légères gouttes sur le poignet droit de Krana où elle tenait la pomme. Elle suivit Shen dans cette maisonnette qu’il avait « inspecté » plus tôt.
Elle passa le perron, entrant en première. C’était une maison modeste, petite mais convenable. Il y avait une chambre et une grande pièce à vivre. Le mobilier était convenable, il y avait une grande table recouverte de diverses nourritures et couverts, un grand canapé près d’un feu éteint. Dans l’âtre du feu, il y avait un grand bol, sûrement là où on y cuisinait. Il y avait plusieurs étagères et commodes remplie d’objet en tout genre, ce n’était pas très bien entretenue mais que fallait il attendre venant d’une maison noxienne? Elle observait le lieu, déposant le trognon de pomme sur la table, tandis que Shen s’était empresser de se poser sur le lit, épuisé sûrement. Elle l’avait suivie, entrant en souriant dans la pièce. Le lit était grand, la pièce  semblait être le seul lieu entretenu de la maison.  Le chevet du lit était sculpté, il y avait de magnifiques reliefs taillé dans le bois sombre. Les draps étaient simple mais propre. Elle reposa son regard sur Shen, qui, se leva et quitta la pièce en s’excusant, mais s’arrêta, prenant la joue de Krana entre sa main d’une délicatesse extrêmement avant de la laisser glisser le long de celle-ci, replaçant une mèche de cheveux derrière l’oreille de Krana. Elle avait fermée les yeux, bercée par cette douceur, jusqu’à ce qu’il dépose ses lèvres sur le front de la jeune femme.
Dans cet élan de galanterie et de douceur, laissant le lit à Krana, celle-ci le regarda en silence.

Définitivement seule dans la chambre, elle avait commencé par inspecter le lieu par simple curiosité, se demandant à l’aide de toutes ces petites trouvailles qui été l’hôte de ces lieux. Après plusieurs aller-retour, elle finit par s’arrêter devant le lit, le fixant. Elle expira un grand coup, comme se sentant enfin en sécurité et pouvant se reposer sans craindre un danger imminent. Elle semblait ne pas avoir connu ce sentiment de liberté depuis longtemps. Elle avait baissé toute garde, laissant son instinct avoir un temps de repos bien mérité . Krana passa ses mains dans sa nuque, soulevant sa longue et épaisse tresse pour pouvoir dénouer un noeud dans le haut de son dos, lui permettant de détacher une partie de son haut et ainsi le glisser vers le haut, libérant le haut de son corps de tout tissu. En plus de ses cicatrices passé, elle avait eu plusieurs bleus dû aux coups reçu durant les bousculades durant la Nuit Rouge. Elle en avait un sur l’omoplate gauche, un hématome bleutés aux reflets violâtre, qu’elle cachait légèrement en remontant sa tresse sur son épaule. Son dos était fin, la peau poudreuse.. on voyait la ligne délicate que créée sa colonne vertébrale se dessinait le long de son dos avant de se loger jusqu’au bas de celui-ci, rencontrant ses fesses. Oubliant toute présence, elle continua de se déshabiller, abaissant son pantalon de cuir noir tout en se déchaussant de manière nonchalante, n’utilisant que ses pieds pour enlever ses bottes. Elle avait déjà fait glisser sa culotte le long de ses hanches, frôlant ses genoux avant d’atterrir à ses pieds.  Elle resta un moment à fixer le lit, hésitant à s’abandonner à l’appel de ces draps frais.

- « Tu es sublime. Juste, sublime. »

Krana sursauta légèrement, entendant la voix de Shen à travers la porte tandis qu’en suivit le grincement de cette même porte, se fermant légèrement. Krana rougit, fixant la porte presque fermée. Il l’avait vu, cela ne faisait aucun doute. Après quelques minutes, elle grogna son mécontentement mais surtout sa gêne, de manière incompréhensible. Elle s’enfuit dans les draps frais du lit, s’enroulant de cette parure de couleur beige. Le lit était moelleux, l’oreiller aussi.. et tout cela dans une telle fraîcheur. Elle avait légèrement eu la chair de poule, mais elle se sentait agréablement bien qu’elle ferma les yeux en souriant, repensant au faite qu’Il l’avait vu nu en serrant dans ses mains et contre elle le drap.  Mais elle sortit très vite de sa stase, entendant son compagnon soupirait fortement, assez pour qu’elle l’entende.

Elle se leva, le drap sur ses épaules. Cela ne lui cachait, quand elle le tenait, que très peu son corps. Elle passa discrètement sa tête dans l’angle de la porte, assez pour voir d’un coup d’œil Shen cicatriser ses plaies. Elle voulait aller l’aider mais elle se stoppa net quelques instants, avant de se débrouiller pour « mieux » porter ce drap, ayant une flemme incroyable de se r’habiller, estimant que cela serait trop long. Elle avait donc noué le drap sur le côté, laissant le tissu de trop tombé sur son épaule puis dans son dos, un peu à la manière d’une toge. C’était un peu grossier, mais cela suffisait. Elle sortit donc, ses pieds frôlant le bois du parquet, de la pièce. Elle resta à fixer Shen, attristée de son état. C’est vrai que quand elle l’avait rencontré, il n’était pas au mieux de sa forme... elle ne savait presque rien de lui, de son passé. Même son corps lui était presque inconnue, c’était par un heureux hasard qu’elle avait pu voir son visage. Elle s’approcha de lui en silence, approchant doucement sa main de l’épaule blessé de Shen. Elle la retire avant de toucher, se disant qu’elle lui ferait simplement mal en faisant cela, alors elle soupira. Pris d’une profonde tristesse et mélancolie, elle le prit dans ses bras, en étant placée sur son côté droit. Elle avait enroulé ses bras autour de lui, plaçant son front contre sa tête. Elle s’était accroupie, le serrant en silence pendant quelques instants, l’empêchant presque de bouger, avant de le lâcher, le regardant. Ses yeux étaient remplie de larmes refusant de couler. Malgré tout elle lui souriait, comme d’habitude.

- « Shen, j’aimerais te connaître. » dit-elle, sentant sa gorge se resserrer sous le poids de sa peine.

Elle prit la main droite de Shen dans les siennes, la serrant légèrement en fixant le sol.

- Pourquoi moi? Pourquoi te mets tu en danger pour essayer de me sauver? Ces pirates.. et bientôt, des soldats? Ou pire..


Sa voix était sanglotante, elle était rongée par une tristesse que même elle ne savait connaître la raison, mais elle n’attendait pas une réponse de sa part, elle se releva et marcha jusqu’à la fenêtre. En effet, il pleuvait comme Shen l’avait prédit. Elle soupira longuement en regardant la pluie tomber, avant de retourner en silence dans la chambre. Elle se sentait à la fois honteuse de s’être autant inquiété pour lui au point d’en être ridicule, mais aussi très triste de ne savoir rien de lui et d’être incapable de l’aider du à cela. Une fois dans la chambre, elle enleva le noeud qui retenait sa tenue de substitution, ne tenant que le drap d’une main en s’élançant sur le lit, tirant le long morceau de tissu maintenant chaud sur elle. Elle restait recroquevillée sur elle même, fixant la fenêtre de la chambre. On voyait les gouttes de pluie frapper et couler le lot des vitres en verre.
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MessageSujet: Re: Exil, nous voilà... (Krana)  Exil, nous voilà... (Krana) EmptyDim 4 Fév - 1:47

Tout était arrivé si vite, oui, si vite et si brusquement, comme si la nature de mes péripéties était toute tracée, comme si je n'avais aucun contrôle sur le déroulement des événements qui affectaient ma propre vie; c'était certes étrange mais cela me semblait être une réalité. J'avais quitté Ionia, kidnappé Krana, atterri à Noxus, et me voilà maintenant assis dans un fauteuil, perdu dans mes pensées. Je ne savais pas comment définir tout ce qui s'était passé ou même comment les décrire, j'étais plus le Shen protecteur faisant abstraction de sentiments ou de fortes émotions dans toute sa vie durant, mais maintenant, j'étais un homme, un vrai, et non une sorte d'entité mi-homme mi-arcanique qui agissait tel un infatigable gardien. Ma vie semblait avoir un sens, mais j'avais peur, peur de ne pas être à la hauteur, peur ne plus pouvoir avoir un parfait contrôle sur mes sentiments et de les laisser affecter mes actions, mais ma plus grande peur était le fait de devenir "trop humain". J'avais vu les humains s'entretuer durant des années, se trahir, se renier, se détester...Et je ne voulais pas sombrer dans cette fosse sinistre de l'humanité. Peut-être que dans l'humain, il y avait bien plus que ça, bien mieux que ce schéma d'imperfection, il y avait peut-être de l'amour, la confiance, l'amitié, la complicité...Mais, encore, eux aussi, ils prenaient un malin plaisir à faire du mal à ceux qui les cultivaient. Peut-être que j'étais mieux dans mon rôle de gardien de l'équilibre, car là, je découvrais un monde en aberration totale...

J'étais donc assis dans mon fauteuil, regardant les premières gouttes de pluie glisser sur le verre de la fenêtre, j'avais raison, il pleuvait. C'était beau à voir, un parfait tableau, la lune bien haut dans le ciel, jouant à cache-cache avec les nuages alors qu'on voyait la touche divine qu'apportait les gouttelettes en créant un effet de pâlissement. Je contemplais cela, les jambes écartées alors que le son des gouttes d'eau sur la vitre me chatouillait les oreilles incessamment. J'étais totalement perdu dans mes pensées, me remémorant certaines choses telles que mon amitié avec @Zed, qui s'était effacée sans laisser de trace, puis mon père, le brave Kusho qui me prodiguait des conseils de temps à autres. Devrais-je pleurer ? Peut-être, mais cela se serait avéré être une forme de faiblesse or, j'étais fort et brave, affrontant quelque soit la situation qui se présentait devant moi. Et pour l'instant, les murailles de Noxus semblaient se dresser contre moi, mais je savais que j'allais les faire tomber, avec l'aide de...Krana ? Oui, peut-être bien. Mais, était-elle vraiment certaine de pouvoir survivre avec moi à Noxus ? Dans l'avenir, elle allait peut-être changer d'avis et me laisser poursuivre ma quête suicidaire seul. J'entendis des pas arriver derrière moi, il s'agissait d'elle, mais je bougeais pas, restant de marbre devant mon tableau naturel. Elle s'approcha de moi, et étrangement, me prit dans ses bras, posant son front contre ma tête.

-Uh ? lançai-je quelque peu surpris.

Elle me relâcha alors, mais ce que je vis ensuite était...si...envoutant. Des larmes. Elle pleurait. Des larmes, certes, j'en voyais chaque jour, mais, elle était loin d'être triste, donc ce sentiment manifesté m'était quelque peu inconnu. Ses yeux étaient remplis de larmes, mais elles ne coulaient pas, toutefois elle me souriait, m'avouant qu'elle aimerait me connaitre davantage. Je tournai le regard vers la fenêtre, ne voulant pas trop me laisser aller dans ce flot de sentiments aussi troublants qu'agréables. A mon grand étonnement, cette fois, elle avait carrément saisi ma main, la refermant systématiquement dans les siennes.

- Pourquoi moi? Pourquoi te mets tu en danger pour essayer de me sauver? Ces pirates.. et bientôt, des soldats? Ou pire..

Elle m'avait dit cela, alors que dans sa voix, je pouvais discerner une certaine angoisse, provoquée par ses larmes, mais encore une fois, ce n'était pas de la tristesse, c'était bien plus fort que ça et beaucoup, oh oui, beaucoup plus mystérieux. Krana elle même aurait pu définir tout cela comme étant de la tristesse, mais je percevais bien plus derrière ces larmes. Mais, pour l'instant, j'étais incapable de pleinement définir de quoi il s'agissait. Elle finit par laisser tomber ma main pour aller se tenir en face de la fenêtre, contemplant le tableau naturel, mon tableau du soir. Quelques secondes s'écoulèrent, et elle reprit la direction de sa chambre, j'entendais aussitôt le son de son corps s'affalant dans le lit. Je pris une profonde inspiration puis tout en expirant, je me mis debout, me dirigeant vers la chambre dans laquelle Krana était couchée. Je pris le soin de cogner deux fois contre la porte, histoire de l'avertir que je m'apprêtais à rentrer dans la chambre. Je marchai donc, passant le lit et allant me positionner en face de la fenêtre, alors que Krana était couchée juste derrière moi. Je soulevai la fenêtre légèrement, faisant lentement remonter la vitre, donc un petit courant d'air frais et particulièrement agréable pénétrait dans la chambre.

-Me connaitre ? Je suis un dilemme Krana, un homme qui n'a peut-être pas sa place dans ce monde. Je ne suis pas complètement humain, je suis l'objet de l'équilibre entre deux mondes...Enfin, je fus. Mais depuis Ionia, l'invasion et tout ça, je reste un objet, mais d'aucun monde. J'ai le corps et le raisonnement d'un adulte, mais ma connaissance de la vie réelle reste fœtale. J'essaie donc maintenant de donner un sens à ma vie, une raison d'exister...Car n'est-ce pas que nous existons tous pour un but précis ? Nous avons une mission à accomplir, non ? J'ai failli à la mienne, et vu qu'elle consistait à garder un équilibre entre deux mondes... (Krana pu voir mes deux épées entrer par la porte comme si elles étaient portées par quelqu'un, et elles vinrent se loger dans mes mains, l'une en énergie arcanique, l'autre en métal ordinaire) je ne suis plus accepté dans aucun des deux. Je suis encore en vie, certainement, mais je n'ai plus de vie. Mon père ? Tué. Mon meilleur ami et frère ? Oh...C'est lui qui a tué mon père. J'ai donc appris à ne faire confiance qu'à moi-même, et là encore, je me suis trahi. (D'un mouvement sec de la main, les deux épées furent propulsées et plantées violemment dans la paroi de la maison) J'ai trahi ma vie, j'ai trahi mon existence.

Je me retournai face à elle, lui esquissant un sourire alors que j'enlevais lentement la cire endurcie sur mes blessures. Je me dirigeai donc vers le lit, m'asseyant sur le rebord tout près d'elle, au niveau de sa hanche. Je portai une main sur son visage, ses pupilles encore trempées de larmes. Je m'étais donc mis à promener un doigt le long de sa joue droite, contournant ses lèvres de mon index et remontant doucement vers celle de gauche.

-Pourquoi toi ? Je ne sais pas...Enfin, peut-être...Pour être honnête, je n'ai voulu que me servir de toi, pour moi tu ne fus qu'un objet que je jetterais à ma guise une fois que j'aurais atteint les terres Noxiennes. Mais...Mais...Tout cela a, en quelques sortes, changé. Tu as fait preuve d'un certain dévouement à mon égard, me faisant confiance alors que tu aurais pu partir loin de moi et me laisser seul dans ma cause. Tu m'as défendu, tu as prouvé que je comptais pour toi que ce soit sur le bateau, dans le port, ou encore dans cette fête, et ceci à maintes reprises. Je sens qu'avec toi, je peux apprendre ce qu'être humain, et découvrir bien plus que de la haine et du mépris. Tu es sensible, attentionnée, et tu as un grand cœur Krana, contrairement à moi... Je suis froid, égoïste, et qui sait, inhumain. Mais, étrangement, j'ai survolé ma propre personnalité pour toi, je t'ai sauvé, je t'ai protégé, j'ai risqué ma vie pour toi, et bien que cela me semble absurde, je le ferai encore et encore, si cela me permettrait de t'avoir là dans ce lit, sous ces draps, et te savoir en sécurité.

Je pris une profonde inspiration et repris:

-Certes, il y aura pire à l'avenir, bien pire que des soldats, mais ahahah...Hilarant non ? Le fait que je veuille vivre le pire avec toi ? Je sais pas trop comment l'expliquer, mais j'ai tout simplement besoin de toi pour assurer ma réussite, pas seulement de cette mission mais aussi ma réussite en tant qu'homme, en tant qu'être humain...Krana...Tu m'es nécessaire. Tu m'es tout simplement, nécessaire.

Je me levai du lit, me dirigeant une nouvelle fois vers la fenêtre, puis je redirigeai le regard vers Krana. Je fis quelques pas dans sa direction, et je m'étais encore une fois assis sur le rebord du lit, comme si j'étais indécis, ou tourmenté par mes propres sentiments. Je posai une main tremblotante sur sa joue, et elle pouvait sentir le fait que ma paume s'était légèrement refroidie...C'était terrible comme sensation ! Je rapprochai mon visage du sien, posant un baiser sur son front, gardant mes lèvres dessus durant plus d'une dizaine de secondes, mais je ne bougeai pas, ne faisant que glisser mes lèvres le long de son visage, caressant son nez au passage, puis allant se poser sur ses lèvres à elle. Je ne l'embrassais pas pour autant, je laissais tout simplement nos souffles chauds s'entrelacer alors que mes lèvres s'étaient fusionnées avec les siennes sans débuter un quelconque baiser.

-Ne me laisse pas tomber, comme moi je me suis laissé tomber...

Je parlais, alors que mes lèvres se frottaient littéralement contre les siennes à chaque fois. Ses lèvres étaient pulpeuses, douces, et souples, mais j'hésitais encore à l'embrasser. Je sentis alors qu'elle porta une main dans mon dos, comme pour m'inciter à passer à l'action. C'est à cet instant précis que je finis par littéralement blottir mes lèvres contre les siennes, nos souffles chauds triplant de fréquence, alors que pour ma part, dans ma poitrine mon cœur ne palpitait plus il vibrait. Quelques secondes plus tard, j'avais cessé le baiser, remontant lentement le visage vers l'arrière, car je voulais contempler le visage de Krana, elle était ravie, soulagée et elle me fixait intensément. Je ne me fis pas prier, replongeant mes lèvres contre les siennes, cette fois me saisissant de sa lèvre inférieure que je m'étais mis à suçoter langoureusement, la tirant doucement, puis jonglant entre nos langues qui s'entremêlaient. Je portai un pied sur le lit, puis le deuxième, ainsi je venais à me mettre à califourchon sur elle, ses deux mains plaquées contre ma peau, dans mon dos, me faisant frissonner. Le dos recourbé, je poursuivais ce baiser qui émettait des sons obscènes dans la petite chambre que seul nous pouvait entendre. Elle ne manquait pas de tirer doucement sur l'une de mes lèvres entre ses dents, la relâchant par la suite, et je faisais de même, m'amusant à emprisonner sa lèvre pulpeuse entre mes dents, puis la relâchant pour ensuite reprendre la danse endiablée de nos langues. C'était obscène, impur...Oh oui, d'un point de vue extérieur. Mais, pour nous, c'était une union parfaite, une harmonie dans nos désirs et une symphonie que nous deux percevait.

Il pleuvait, le courant d'air frais circulait dans la chambre... Cette nuit allait être longue, oh oui...Longue, longue nuit.
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Exil, nous voilà... (Krana)

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